Avec sa carrosserie rutilante et son design futuriste digne d’un concept-car, la voiture volante slovaque Aeromobil ne passe pas inaperçue dans les allées du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace (SIAE) de Paris-Le Bourget. Mais elle n’est pas là uniquement pour faire rêver. L’équipe dirigeante de la société du même nom, son CEO Juraj Vaculik en tête, est en pleine opération séduction. Objectif : convaincre les industriels du monde entier d’acheter en précommande ce véhicule hybride électrique. A la clef, la promesse de démonstrations en vol dès l’année prochaine et les premières livraisons dès 2020.
Son prix ? Autour d’1,2 million d’euros -tout de même- avec un positionnement similaire à celui des jets privés. « Nous visons une clientèle d’hommes d’affaires souhaitant se déplacer rapidement et éviter les bouchons en combinant les avantages de la route et de l’air », nous confirme Muhammad Imran, l’ingénieur en charge du développement du véhicule. Une production de 500 exemplaires a déjà été lancée.
Une paire d’ailes rétractables
C’est la quatrième et dernière version de l’Aeromobil qui est présentée sur le SIAE. Ce n’est pas tout à fait une première puisque ce modèle blanc, noir et jaune a été exposé en avril dernier, lors du salon de luxe Top Marques de Monaco. Auparavant, l’Aeromobil présentait un design bleu et blanc. Les ailes en fibre de carbone sont toujours escamotables vers l’arrière et ses caractéristiques restent globalement les mêmes.
L’engin mesure un peu moins de six mètres de long et 1,5 de large en version roulante. Comme sa rivale française Pegase, au design beaucoup plus élémentaire, elle dispose d’une hélice avec quatre pales pour assurer sa propulsion et déploie en plus une paire d’ailes pour assurer sa navigation dans le ciel. Le passage entre les deux configurations prendrait moins de trois minutes. Elle peut parcourir 700 kilomètres en toute autonomie et atteint les 160 km/h en vitesse de croisière sur route, 360 km/h dans les airs.
Des essais ont déjà été réalisés, perturbés il y a deux ans par un crash mémorable. L’utilisation de l’Aeromobil reste assez contraignante puisqu’elle ne peut décoller et atterrir que sur une piste de plusieurs centaines de mètres. Mais ses créateurs pensent que ce véhicule d’avenir pourra un jour se nicher jusqu’aux centres-villes.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.