Si l’on est adepte des jeux en ligne, du téléchargement intensif ou de toute autre activité nécessitant une connexion à haut débit, mieux vaut ne pas habiter la Corrèze, les Vosges ou bien encore la Manche. Selon une carte dressée par le cabinet Tactis de la couverture potentielle de la population francaise à l’ADSL en mai 2001, seize départements détiennent la lanterne rouge (voir graphique ci-dessous). Dans ces territoires, moins de 14 % des habitants ont la possibilité de se raccorder à Internet au moyen de cette technologie à haut débit.A l’inverse, les départements les plus peuplés font figure de privilégiés. Ainsi, en Ile-de-France, en Seine-Maritime, dans les Alpes-Maritimes et la région Rhône-Alpes, plus de 72 % de la population pourrait souscrire à un abonnement ADSL. Au total, la couverture ADSL concerne 22 millions de français.
Un nouvel état des lieux dans six mois
Stéphane Lelux, directeur du cabinet Tactis, explique le but de cette cartographie : ” Il s’agit pour nous d’alimenter le débat sur le caractère hétérogène de la diffusion des nouvelles technologies. La diffusion de l’ADSL n’est pas la même pour tous, pour des raisons technologiques mais aussi économiques “.En effet, pour accéder à l’ADSL, il est nécessaire de se trouver à moins de 5 kilomètres de son central téléphonique de rattachement. Au-delà, la connexion risque d’être de mauvaise qualité. De plus, l’opérateur doit effectuer des modifications techniques, qui impliquent des investissements financiers importants. Or, certains opérateurs ont déjà prévenu qu’ils n’auraient de toute façon pas les moyens de couvrir l’intégralité du territoire français.Autant d’éléments qui jouent en défaveur des régions les moins densément peuplées. Et, selon Stéphane Lelux, cette inégalité irait en s’amplifiant. Un phénomène qui sera vérifiable, puisque le cabinet Tactis a prévu de renouveler cette expérience, en publiant, dans six mois, un nouvel état des lieux.
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