Légère détente dans le monde de l’internet haut débit. Au moment où Cegetel et France Télécom dévoilent leurs offres ADSL à destination des entreprises, l’opérateur public affirme se ranger (au moins provisoirement) aux injonctions de l’ART (Autorité de régulation des télécommunications) sur le dégroupage. Il en appelle toutefois à l’arbitrage du conseil d’État (rappelons que le dégroupage consiste à louer la ligne, reliant le central à l’abonné, à l’opérateur historique afin d’y proposer ses propres services).Il reste encore de nombreuses pierres d’achoppement entre l’opérateur public et ses concurrents : frais d’accès aux services, installation des câbles de renvois, accès aux locaux techniques de France Télécom par les techniciens des concurrents, etc. “Nous ne ciblerons pas le grand public dans les conditions actuelles ,“ précise Olivier Huart, directeur de la branche fixe de Cegetel.Par ailleurs, ce dernier juge prohibitif le prix de la location de la ligne d’abonné, fixé à 14 ? (95 F) par mois – la moyenne européenne étant de 12 ? (76 F). “Un tarif supérieur à l’abonnement résidentiel à 10 e (68 F), ” ironise-t-il. Les entreprises et plus particulièrement les PME sont donc les principales cibles. “Nous espérons faire migrer 40 à 50 % de nos clients abonnés à une liaison spécialisée (LS) vers l’ADSL. Les tarifs seront de l’ordre de 30 à 50 % moins chers ,“ confirme Olivier Huart.Utilisée pour la consultation du web et l’échange de fichiers, la LS ne répond qu’à des besoins d’accès symétrique. Asymétrique, ADSL se révèle mieux préparé aux applications de messagerie, de recherche d’informations ou de CRM. Reste qu’en misant sur les technologies fixes, Cegetel tire un trait sur la boucle locale radio (BLR) pour raccorder ses clients.
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