Etonnée ! Martine Stern, responsable informatique d’Eurodep, un client d’Adonix, n’en revient pas. ‘ Sage achète Adonix ? Je n’ai pas été prévenue. Je ne comprends pas.
Surtout qu’Adonix avait commencé à
racheter des produits… ‘ Effectivement, l’éditeur de progiciels de gestion intégrés (PGI) a acquis le PGI français Abel en 2002, l’espagnol Meta4 en
2003 et l’italien Gruppo Formula en 2005.Mais cela ne l’empêche pas de tomber, aujourd’hui, dans l’escarcelle du britannique Sage pour un montant de 116 millions d’euros. De son plein gré… ‘ Sage apporte à Adonix
ce que celui-ci aurait mis du temps à construire tout seul ‘, justifie Charles Tarbé, directeur général d’Adonix. Selon Pascal Houillon, directeur général de Sage en France. ‘ Il suffit que
1 % des clients de Sage adoptent Adonix pour faire doubler la base de ce dernier. ‘Le grand gagnant de cette histoire demeurera néanmoins le britannique. D’un seul coup, il touche désormais les PME ?” et surtout les PMI ?” de 500 à 2 000 salariés. Confortant ainsi sa place de
numéro trois du marché des PGI en France, selon AMR Research. ‘ Adonix fait gagner à Sage trois à cinq ans de développement ‘, résume Charles Tarbé.
Une complémentarité des offres
Sage conserve Adonix en tant que structure autonome, mais allégée de Meta4 et de Gruppo Formula, qui ne font pas partie de l’opération d’achat. Le siège, la direction et les équipes de la nouvelle business
unit Sage Adonix ?” la sixième ?” ne changent pas. ‘ Dans les prochains mois, nous ne toucherons à rien. Après, nous ferons du chirurgical ‘, confie Pascal Houillon. A
savoir établir d’éventuelles passerelles avec d’autres produits du catalogue.Car, fidèle à sa stratégie, l’éditeur britannique mise sur la complémentarité de ses offres. Tout d’abord, d’un point de vue fonctionnel, mais aussi en termes de marchés cibles. ‘ Sage se
retrouvait parfois face à Adonix dans des appels d’offres. Mais cela dans des entreprises déjà équipées des solutions du britannique, qui avaient besoin de passer à la vitesse supérieure. Et il n’était alors pas en mesure de
répondre… ‘, confirme Hubert Bournier, PDG d’e-Themis, intégrateur d’Adonix.Mais les synergies existeront aussi au niveau des modes de distribution. ‘ Pour viser le haut du mid-market, mieux vaut éviter de miser sur le tout-direct ou le
tout-indirect ‘, considère Pascal Houillon. ‘ Du côté des clients, je ne pense pas que ce rachat changera grand-chose, estime Hubert Bournier. Il devrait même les rassurer. Beaucoup
nous demandaient quand Emile Hamou, le PDG d’Adonix, allait vendre. ‘ Néanmoins, Martine Stern prévient : ‘ Je vais suivre d’un ?”il plus critique les évolutions du
produit. ‘
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