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Adobe fait peau neuve à Seybold

Adobe lève le voile sur le serveur d’images AlterCast, un service en ligne destiné au partage de documents et la gestion du nouveau format d’échange de documents XMP. En toile de fond, les produits vedettes continuent d’évoluer.

Seybold, le salon professionnel des arts graphiques et de la publication assistée par ordinateur a ouvert ses portes hier à San Francisco. Adobe, l’éditeur de Photoshop, en a profité pour lancer pas moins de six nouveaux produits, formats et services.“Le salon Seybold est l’événement le plus important de l’année pour Adobe, car c’est pour nous l’occasion de présenter notre stratégie à notre base de clients professionnels “, insiste Maria Poveromo, porte-parole de l’éditeur.AlterCast. Derrière ce nom, Adobe propose une nouvelle plate-forme serveur, destinée à automatiser l’adaptation d’images, en fonction des supports sur lesquels elles seront publiées (Web, impression, PDA…).Ainsi, le serveur permet-il de publier plusieurs versions d’une même image, avec des modifications portant sur les dimensions, les tailles, les résolutions, les types d’extension ou les palettes de couleurs. Contrairement à Macromedia SiteSpring qui se veut un circuit de travail pour documents Web, AlterCast reste chevillé aux formats iconographiques.” Ce serveur intègre les mêmes moteurs d’images que Photoshop et Illustrator, ce qui nous permet de garantir la qualité des images créées. Grâce à ses API Java, COM/DCOM et Perl, le produit s’assimile facilement au sein de la chaîne de fabrication qui comprendrait typiquement un système de gestion de contenus [Documentum, Intervowen…], un serveur d’applications et un serveur Web “, explique Gregg Brown, responsable de l’offre serveurs chez Adobe.Le lancement est prévu début 2002, pour plates-formes Solaris et Windows NT/2000, à un prix variant entre 7 500 et 60 000 dollars en fonction de la configuration.

Gestion généralisée du format XMP

L’autre nouveauté porte sur le format d’échange XMP (Extensible Metadata Platform). Développé par Adobe, le langage a pour but de standardiser la description de documents Web, afin de faciliter leur échange et d’automatiser leur modification. Illustrator 10 et InDesign 2.0 sont les premiers produits de création à supporter ce format, ainsi que le serveur AlterCast. PhotoShop devrait bientôt suivre.” Avec XMP, il serait possible pour un utilisateur du système de gestion de documents de Quark, de lire les caractéristiques d’un document InDesign et de l’insérer dans la base, sans pour cela connaître la structure binaire du document “, ajoute Mark Hilton. Le nouveau format de méta-données repose sur le standard XML et a déjà été adopté par Documentum, Kodak et Xerox.Enfin, Adobe Studio, qui est encore en version bêta, est un service en ligne sécurisé facilitant la collaboration (contrôle des versions, récupération des commentaires…) et l’échange de documents entres graphistes. Les créateurs devront débourser 40 dollars par mois environ pour utiliser ce service.

Acrobat débarque sur Pocket PC

Comme pour son homologue déjà disponible pour la plate-forme Palm OS, la version d’Acrobat pour Pocket PC optimise la lecture de documents au format PDF pour un écran de taille réduite.” En revanche, avec cette version pour Pocket PC nous ne sommes pas limités par le faible niveau de résolution ou l’absence de couleurs. Deux importantes limitations de Palm OS. Il est désormais possible de grossir une zone du document ce qui est particulièrement utile lorsqu’il s’agit de graphique “, explique John Lin, responsable produit de la version Pocket PC d’Acrobat. Le logiciel sera disponible gratuitement sur le site Web de l’éditeur avant la fin de l’année.

Les produits vedettes intègrent de nouvelles fonctionnalités

La dernière version du logiciel de dessin vectorisé d’Adobe, Illustrator 10, apporte de nouvelles fonctionnalités en matière de création, de Web et de productivité. “Pour les dessinateurs, nous avons notamment ajouté au produit les fonctions de distortion non-destructive, c’est-à-dire qu’il est possible de revenir à l’image d’origine à n’importe quel moment, de nouveaux outils de dessin [ligne droit, arc ou encore grille rectangulaire] “, souligne Ted Lafpach, chef de produit d’Illustrator.Pour le Web, le produit permet d’importer des images au nouveau format SVG (Scalable Vector Graphics) et de réduire (slicing) les images Illustrator pour qu’elles soient utilisables sur le Web.Enfin, en terme de productivité, le logiciel ajoute surtout le support de scripts (VisualBasic ou AppleScript, en fonction de la plate-forme) afin d’automatiser les opérations sur un document Illustrator. Le produit sera commercialisé au prix de 400 dollars environ.Parmis les évolutions, le logiciel de PAO professionnel d’Adobe, InDesign 2.0, intègre aujourd’hui un outil de création de tables dynamiques, la fonction de transparence, identique à celles qui existent dans Illustrator, Photoshop et le support de XML.” La vitesse d’exécution du produit a été grandement amélioré jusqu’à 20 fois pour certaines opérations de manipulation. Près de 800 nouvelles fonctionnalités ont été ajoutées, dont beaucoup de petits changements au niveau de l’interface utilisateur afin de faciliter l’utilisation du produit “, indique Mark Hilton, directeur du développement pour les produits cross-media.
InDesign 2.0 sera disponible au début de lannée prochaine pour 700 dollars environ.

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Par Jean-Baptiste Su, correspondant dans la Silicon Valley