Trublion de l’e-pub française, Alexandre Stopnicki, PDG de la régie multimédia Numériland, vient de frapper un grand coup. En s’associant avec ID-Factory, il a lancé un service de pige (recensement) publicitaire accessible gratuitement à tous, Admorning.com. Le principe de ce site repose sur un système automatique qui épie le web à la recherche des campagnes de publicité en ligne. Celles-ci sont ensuite indexées en fonction des sites sur lesquelles elles sont diffusées et des annonceurs qui les ont initiées. En clair, Admorning constitue un outil de veille pour les régies publicitaires, les annonceurs, voire les sites qui accueillent de la publicité et veulent surveiller leurs concurrents. Le système n’est pas nouveau et le secteur est déjà bien occupé par des start-up ou des brick and mortar. Côté jeunes pousses, on trouve Netcrawling qui propose son service Lemon Ad dans 11 pays et recense les publicités diffusées sur 2 600 sites. La société a levé 3,5 millions d’euros (22,9 millions de francs) en mars 2000 pour son premier tour de table et a réalisé 1,4 million d’euros de chiffre d’affaires en 2000, dont 75 % en France.
Complémentaire, pas rival
Chez les entreprises traditionnelles qui cherchent à reproduire leur business sur le web sévit Secodip (groupe Taylor-Nelson Sofres). Considérée comme l’un des leaders de la pige publicitaire sur les médias traditionnels (télévision, radio, journaux), la société a ouvert son service Adnettrack en janvier 1999 mais peine à s’internationaliser. Pourtant selon Aline Carpentier, directrice générale de Netcrawling, “la pige publicitaire n’a d’intérêt que si elle englobe les campagnes paneuropéennes d’annonceurs comme IBM ou Microsoft. Il faut en permanence s’adapter aux besoins du marché“.Michel Jarleton, directeur général adjoint de Numériland ne se considère pas comme un concurrent frontal de ces services. “Nous ne valorisons pas les campagnes comme le font nos confrères. Nous sommes avant tout complémentaires. Une société pourra s’adresser à nous simplement pour suivre les nouvelles campagnes. En revanche, celui qui cherche à “benchmarker” [faire une évaluation comparative, ndlr] le coût d’une publicité ira chez Lemon Ad ou Adnettrack“. Pourtant, alors que Netcrawling et Secodip facturent leurs services (près de 9 000 euros par an pour Lemondad), Admorning repose sur un modèle gratuit. Chacun peut s’y inscrire mais en contrepartie, il recevra des mailings publicitaires et devra afficher des bandeaux de pub. Ni Numériland ni ID-Factory ne communiquent sur les objectifs d’Admorning. Pour l’instant, le service compte 1 000 inscrits et les partenaires en attendraient entre 5 000 et 10 000 d’ici à la fin de lannée. Pour compléter ses revenus Admorning proposera des études sectorielles ou des versions de son service de pige à intégrer aux intranet des clients les plus importants. Une activité qui est aussi la priorité de Netcrawling en 2001. Mais ce dernier pourrait développer un avantage décisif sur ses concurrents en recensant les newsletters …
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