C’est le 27 septembre prochain que Agfa devrait officiellement annoncer son retrait du marché grand public et son recentrage sur ses activités professionnelles (mini-labs, imagerie médicale, etc.). Concrètement, la société arrêtera la fabrication des scanners SnapScan et des appareils photo numériques ePhoto.Le sort des scanners semi-professionnels de la gamme DuoScan est encore incertain à ce jour. En revanche, les modèles résolument professionnels, comme le DuoScan T2500, sont maintenus au catalogue. Une dizaine de références devraient ainsi disparaître.La commercialisation de ces scanners se poursuivra pendant quelques mois encore, le temps que les stocks soient écoulés. Selon le porte-parole de la société, les scanners SnapScan E42 et E52, commercialisés depuis la fin du mois d’août, seront encore présents dans les rayons des magasins pendant six à huit mois.Du côté des appareils photo, les conséquences sont moins dramatiques : le catalogue du constructeur se résume à deux modèles, aux caractéristiques obsolètes. Le dernier-né, ePhoto CL34 (meilleur rapport qualité/prix dans le dernier comparatif de la rédaction de Micro Hebdo), devrait survivre quelques temps encore dans les linéaires.
De bonnes affaires en perspective
La liquidation des stocks devrait profiter aux consommateurs. Il faut en effet s’attendre à ce que les distributeurs concèdent des rabais sur les produits en fin de vie. C’est déjà le cas sur certains modèles : le prix du DuoScan F40 est tombé de près de 10 000 à 6 560 francs (1524 à 1000 euros), soit une baisse proche de 35 %.Et la garantie ? Les représentants d’Agfa se veulent rassurants. Le service après-vente sera assuré pendant cinq ans. Les différentes filiales internationales s’organisent pour constituer un stock de pièces de rechange suffisant. Agfa annonce par ailleurs la disponibilité de nouveaux pilotes logiciels assurant la compatibilité de ses appareils avec les derniers systèmes d’exploitation de Microsoft et d’Apple (Windows XP et Mac OS X).
Agfa abandonne sa place de leader
La décision d’Agfa a tout de même de quoi surprendre. Le fabricant est en effet en tête des ventes de scanners grand public sur le marché français. Il est également généralement bien placé dans les autres pays européens.Mais ce secteur ne connaît plus les taux de croissance à trois chiffres enregistrés il y a trois ou quatre ans. Selon le cabinet d’études GFK, la croissance du marché était de 140 % en 1997. Depuis, la croisance est tombée à deux chiffres : +33 % en 1998-1999 ; +15 % en 1999-2000 ; et +20 % en 2000-2001.Par ailleurs, avec la baisse du prix de vente moyen des scanners, le chiffre d’affaires est en forte diminution, et les marges des constructeurs ne cessent de se réduire. C’est ce qui pourrait expliquer la décision d’Agfa, qui abandonne une position jusque-là confortable.
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