Le plan de développement de l’Administration électronique présenté la semaine dernière par le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a reçu un accueil mitigé de la part du Medef. Dans un livre blanc consacré à ce thème, l’organisation patronale déplore en effet que le gouvernement porte ses efforts sur des applications grand public, ‘ applications probablement perçues comme plus porteuses d’une image de modernisation ‘.
Parmi les autres griefs du Medef, la mise en place de téléprocédures, qui ne font que reproduire la complexité des procédures papier, de surcroît, non interopérables, ou encore l’absence d’actions pour inciter les PME à s’informatiser et à mieux utiliser les TIC dans leurs échanges avec l’administration.
Les 140 mesures du plan Adele
De fait, parmi les 140 mesures du plan Adele (pour ADministration ELEctronique), seules 26 concernent directement les entreprises, avec parfois des projets très verticaux (guichet administratif unique pour l’arrivée d’un navire au port) ou des déclarations d’intention (poursuite de la dématérialisation des échanges avec les caisses d’allocation maladie).
Les deux projets ‘ entreprises ‘ mis en avant par les pouvoirs publics sont, d’une part, le lancement du service ‘ titre emploi entreprise ‘ dans cinq régions pilotes et qui permettra aux TPE de réaliser en ligne l’ensemble des formalités pour l’embauche d’un salarié, et d’autre part, la dématérialisation des appels d’offres publics à partir du 1er janvier 2005.
Adele répertorie également 38 projets dont l’objectif est l’amélioration des services aux citoyens et 65 liés à la modernisation des services publics et de leurs systèmes d’information. Une série de mesures qui devraient, selon le Premier ministre, ‘ simplifier la vie des usagers ‘, supprimer ‘ la paperasserie ‘, mais aussi, générer à partir de 2007 une économie de 5 à 7 milliards d’euros sur le budget annuel de l’Etat.
Le coût d’Adele représentera, quant à lui, 1,8 milliard d’euro pour la période 2004-2007. Environ 850 millions seront consacrés à trois projets structurants que sont Copernic (paiement des impôts en ligne), Accord (système comptable de l’Etat) et Helios (système comptable des collectivités locales). ‘ Il faut rajouter près de 500 millions d’euros annuels à cette somme pour la formation et la sensibilisation des agents de l’État aux nouvelles technologies ‘, précise Jacques Sauret, directeur de l’ADAE (Agence pour le développement de l’administration électronique).
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