Adecco jette son dévolu sur Jobpilot. Le géant du travail temporaire (issu de la fusion, en 1996, d’Ecco et d’Adia), vient de déposer une offre de rachat, en numéraire, du réseau de sites Jobpilot. Adecco propose un prix d’acquisition de 5,30 euros par action, une opération qui valorise Jobpilot à hauteur de 70 millions d’euros.Du côté du conseil d’administration de Jobpilot, la nouvelle est bien accueillie. Celui-ci recommande aux actionnaires de la société d’accepter l’arrivée d’Adecco.Le groupe suisse, spécialisé dans le travail temporaire, cherchait depuis quelques mois à renforcer son implantation sur Internet. Son nom avait déjà été cité lors d’une éventuelle reprise de Stepstone, avant que cette société, en grande difficulté financière, ne soit contrainte à une refonte de ses activités et à une recapitalisation.En France, l’offre déposée par Adecco est également bien perçue. Patrick Pedersen, directeur général de Jobpilot.fr, s’estime soulagé : “Adecco n’est pas un job board (un site d’emploi généraliste), ce qui signifie que la marque Jobpilot va continuer d’exister.” En France, le site a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 6,9 millions d’euros en 2001.Aujourd’hui, les trois principaux actionnaires de Jobpilot représentent 69 % des titres de la société. Tous ont donné leur aval à ce projet. L’accord de 75 % de l’actionnariat étant nécessaire, l’opération semble donc bien engagée et devrait être finalisée à la mi-avril.Roland Metzger, le fondateur allemand de Jobpilot, s’apprête à prendre des responsabilités au sein du département e-RH d’Adecco pour développer les ressources humaines du groupe sur Internet.Fondé en 1995, Jobpilot est aujourd’hui présent dans 14 pays, avec bien entendu une très forte implantation européenne, mais aussi aux Etats-Unis et en Thailande. Avant l’annonce d’Adecco, la société cotée au Neuer Markt espèrait parvenir à l’équilibre financier au premier semestre 2002.Si son chiffre d’affaires a progressé de 35 % en 2001 par rapport à l’exercice 2000, passant de 33,5 à 45,2 millions d’euros, Jobpilot accusait encore, fin 2001, des pertes nettes annuelles de 21,2 millions d’euros. Un chiffre qui s’élevait en 2000 à 31,4 millions deuros.
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