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Adaptation sans relief

L’adaptation vidéoludique d’un film d’action donne rarement de bons résultats. Avatar, sans être un ratage complet, ne fait pas non plus honneur au long-métrage de James…

L’adaptation vidéoludique d’un film d’action donne rarement de bons résultats. Avatar, sans être un ratage complet, ne fait pas non plus honneur au long-métrage de James Cameron. Le scénario prend place sur la planète Pandora. Et le joueur doit choisir son camp : incarner un Marine chargé d’exterminer les extraterrestres (les Na’Vis) ou, au contraire, se glisser dans la peau d’un autre Marine qui possède la faculté de contrôler, par son esprit, un Na’Vi créé en laboratoire, réplique parfaite d’un autochtone, et rejoindre la cause des Na’Vis. Deux scénarios et deux types de jeu, c’est un point fort a priori. D’autant que les deux races sont assez équilibrées. Les arcs des Na’Vis, bien que lents par rapport aux mitrailleuses des humains, s’avèrent plus dévastateurs. Hélas, les missions des deux camps sont trop répétitives et sans rapport les unes avec les autres. Autre déception : à chaque passage de niveau, le héros se voit imposer de nouvelles aptitudes. On est loin de l’esprit des jeux de rôles actuels, qui permettent des personnalisations fines. Si les graphismes, plutôt réussis, sont fidèles au film, la liberté de déplacement est, elle, insignifiante. Cela peut séduire les néophytes, qui ne risqueront pas de se perdre, mais certainement pas les joueurs invétérés

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Philippe Fontaine