Imaginez un réseau sans fil capable de transporter des données jusqu’à 240 fois plus vite que l’ADSL. Un rêve ? Non, ces infrastructures d’un nouveau typearrivent à maturité. Il s’agit de réseaux Ad hoc, fondés sur une architecture particulière des réseaux sans fil à la norme 802.11. Contrairement aux réseaux cellulaires, ce type de réseaux n’utilise pas d’infrastructure physique : ce sont les noeuds mobiles qui relaient l’information. Par exemple, une équipe de l’Inria a déployé un réseau Ad hoc à 10 Mbit/s (cartes 802.11b) sur une distance pour laquelle un réseau cellulaire (sans relais donc) ne pourrait fournir que le centième de ce débit. Cantonnés pour l’instant aux laboratoires, ils semblent donc promis à un bel avenir. Mais les pionniers doivent compter avec les opérateurs télécoms. Ceux-ci ont en effet beaucoup investi dansdes licences UMTS et voient dans cette technologie une concurrence dont ils cherchent, en toute logique, à entraver le déploiement. On les comprend, quandon sait qu’une seule carte 802.11b peut assurer l’équivalent d’un millier de conversations téléphoniques simultanées ! Pourtant, la 3G aurait tout à gagner des technologies wi-fi Ad hoc, quitte à légèrement les détourner pour ses propres besoins. Les opérateurs pourraient bénéficier d’une technologie existante, validée et répandue, à lheure où les investissements se font plus difficiles.
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