Actu Asie 29/10 : Iran, le jeu vidéo rempart contre la drogue ?
Pour lutter contre le taux de toxicomanie très élevé en Iran, le pouvoir en place a décidé de substituer une dépendance à une autre : la drogue par le jeu vidéo.
L’agence de presse d’Etat iranienne, la Fars News Agency, vient d’émettre un communiqué exposant les nouvelles orientations du gouvernement en matière de lutte contre la toxicomanie. L’Iran, qui partage une frontière des plus poreuses avec l’Afghanistan – où la production d’opium a fortement progressé depuis 2001 –, souffre d’un taux de toxicomanie juvénile sans équivalent dans le monde, catalysé par la juxtaposition fatale d’une misère endémique et d’un flux constant d’héroïne bon marché.
Et force de constater que le jeu vidéo est considéré de plus en plus sérieusement par le régime des mollahs comme une arme dans la lutte contre ses pires ennemis. 01net. avait déjà évoqué la création d’un studio de développement au sein de la milice des gardiens de la Révolution pour sensibiliser la jeunesse à la lutte contre « l’épouvantail israélien ». Désormais, il faudra compter avec l’implication directe du ministère iranien aux questions sociales, dont le directeur, Ahmad Esfandiari, a vanté les mérites du jeu vidéo comme moyen de alerter la jeunesse sur les dangers de la drogue, en s’appuyant sur l’expérience concrète des pouvoirs publics dans ce domaine.
Une stratégie somme toute assez simple qui consiste, selon ses promoteurs, à remplacer une addiction par une autre, jugée moins néfaste : « Si vous voulez priver les enfants et les jeunes adultes de quelque chose, vous devez leur offrir un produit de substitution, et à l’heure actuelle, les jeux vidéo sont le meilleur candidat », a notamment déclaré Ahmad Esfandiari.
Nous suivrons pour vous le développement et la diffusion de ce qui s’annonce d’ores et déjà comme un monument majeur du panthéon vidéoludique.