C’est une guerre silencieuse mais sans pitié que se livrent depuis quelques mois deux mastodontes de l’édition vidéoludique, Activision et EA. Les hostilités ont commencé quand le premier a licencié en mars dernier deux des papas du blockbuster Call of Duty, Vince Zampella et Jason West, qui en ont immédiatement profité pour passer à l’ennemi.
On en apprend un peu plus aujourd’hui sur les raisons de cette éviction : Activision reprocherait à Zampella et à West d’avoir « conspiré » avec EA, afin de « faire dérailler Call of Duty, de couler Infinity Ward [le studio responsable de la plupart des épisodes, NDLR] et de mettre Activision en péril ». Rien de moins. On parle d’un jet privé loué pour organiser des rencontres impromptues chez le big boss d’EA, d’une volonté manifeste de nuire aux productions des autres studios d’Activision (Treyarch, l’autre développeur de Call of Duty, en tête) et de fuites organisées de documents confidentiels.
Grand prince, Activision ne demande pas pour autant l’exécution sur la place publique de Zampella et de West, mais seulement 400 millions de dollars de dommages et intérêts. Une sale guerre, qui, après l’Europe occupée, l’Irak et la guerre froide, mériterait de servir de cadre au prochain Call of Duty.
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