En juillet 2008, Activision et Vivendi Games fusionnaient officiellement au sein du groupe Vivendi pour donner naissance à Activision Blizzard, numéro 1 mondial du jeu vidéo. A l’époque, porté par des licences comme World of Warcraft, Call of Duty ou encore Guitar Hero, le groupe était valorisé 18,9 milliards de dollars.
Depuis de très longs mois, Vivendi, en difficulté notamment avec SFR, cherchait à trouver des liquidités en vendant notamment son activité d’édition de jeux vidéo.
8,2 milliards sur la table
Valorisé hier à 17 milliards lors de la clôture des marchés, il a été racheté pour 8,17 milliards de dollars qu’Activision Blizzard a racheté son indépendance, avec une réduction de 10% par rapport au cours de l’action observé hier soir à la fermeture des marchés. L’éditeur a racheté 439 millions d’actions (soit environ 62,5% des actions disponibles) à Vivendi pour 5,83 milliards de dollars. Dont environ 1,2 milliard en liquidités et 4,6 milliards financés par de la dette.
En sus de quoi, Robert Kotick, le PDG de l’entité et Brian Kelly, administrateur du groupe, ont racheté 172 millions d’actions (25% des actions) pour un montant de 2,34 milliards de dollars. Pour réunir cette somme, Bobby Kotick et Brian Kelly ont formé un groupe d’investissements dans lequel on retrouve Leonard Green & Partners, Davis Advisors et surtout Tencent, géant chinois du divertissement et de la distribution de jeux.
Les deux dirigeants du groupe ont chacun contribué à hauteur de 50 millions de dollars. En début d’année, Bobby Kotick avait fait beaucoup parler de lui pour son salaire. Il figurait en effet en bonne place dans le classement des PDG américains les mieux payés. En 2012, il avait ainsi gagné 64,9 millions de dollars, dont 56 millions en actions répartis sur cinq ans.
Un avenir radieux ?
Vivendi possède désormais environ 12% des actions de l’entité dont il avait annoncé la création en décembre 2007. L’année dernière, le groupe français n’avait pas trouvé preneur pour les 61% d’Activision Blizzard qu’il détenait encore. Ce rachat semble bien perçus par les analystes du secteur. Ainsi, Colin Sebastian, du cabinet Robert Baird & Co déclarait à Bloomberg : « C’est une meilleure solution que des dividendes spéciales données à Vivendi, et je m’attends à ce qu’Activision fonctionne encore mieux en tant que société indépendante sans la surveillance d’un parent en difficulté ».
Evidemment, cette prise d’indépendance ne devrait avoir aucune répercussion sur les sorties planifiées pour la fin d’année, qu’il s’agisse de Call of Duty et des autres titres attendus dans les mois à venir.
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Source :
Bloomberg
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