La Bourse est un allié versatile et Michel Bon, président de France Telecom, risque de l’apprendre à ses dépens. La corbeille s’est avérée un partenaire efficace face aux syndicats pour négocier la réduction du temps de travail ou la modération salariale. Mais aujourd’hui, les dizaines de milliers de salariés qui détiennent 3,3 % du capital du groupe redécouvrent le chemin des revendications. L’exercice devient d’autant plus difficile pour le président de France Telecom, qui compte 90 % de fonctionnaires sur les 155 000 employés de la maison mère.Dans le concert d’alarmes, le patron de l’ex-monopole public a beau jeu de défendre les fondamentaux de l’entreprise face au poids de la dette et l’intransigeance des agences de notation financière. Les salariés, eux, reviennent à des réalités beaucoup plus concrètes : la mobilité et la modération salariale ne trouvent plus de compensations en bourse. Grâce à internet, ils ont une vue instantanée de la contre-performance de leur portefeuille maison. Et la croissance de l’usage d’internet, relevée encore cette semaine dans lindice Nouvel Hebdo/Accenture, ne saurait les consoler de la baisse de leurs actions… sociales ?
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