Faites place ! Voici venir le Helios 500 d’Acer. Nouveau modèle de PC portable 17,3 pouces dans le catalogue de la marque taïwanaise, le 500 a l’ambition de satisfaire les utilisateurs à la recherche d’une machine capable de faire tourner les derniers jeux à la mode et, sans doute aussi, à remplacer un PC de bureau vieillissant… à condition d’y mettre le prix.
Ce nouveau venu devrait être proposé à partir de 2000 euros en Europe et voir son prix s’envoler au-delà des 3000 euros. Un tarif bien trop élevé à notre goût car tant les options de configurations proposées que les finitions de la machine ne justifient pas que le prix puisse crever le plafond à ce point.
Processeur et carte graphique vitaminés
Parlons tout de suite puissance de feu. Acer adopte les derniers processeurs Intel de huitième génération, Core i5, i7, et proposera même quelques moutures de la machine équipées du Core i9-8950HK, le processeur six cœurs pour portable le plus haut de gamme d’Intel. Une puce qui, outre ses nombreuses unités de calcul, peut être overclockée. Ce qu’Acer ne s’est pas privé de faire sans toutefois préciser quels niveaux de puissance sont atteints et donc garantis.
Pour s’assurer que les Core i7 et i9 ne prennent pas de coups de chaud, Acer réutilise son système de dissipation maison AeroBlade (deux ventilateurs à pâle métallique et caloducs à foison) déjà présent sur l’ultrafin Tritton 700.
Un dispositif de refroidissement qui aura d’autant plus fort à faire que le processeur n’est pas le seul composant overclockable de la machine.
En effet, la carte graphique GeForce GTX 1070 enfermée sous le clavier peut aussi voir ses fréquences légèrement boostées via l’interface logicielle PredatorSense. Précisons d’ailleurs que peu importe la configuration de l’Helios 500, seule la 1070 est au menu.
Cependant, vu les sommets tarifaires atteignables, nous nous attendions tout de même à trouver la plus puissante des GeForce dans les configurations les plus onéreuses. Il n’en est rien ! Et malgré nos questions aux portes-paroles de la marque, aucun n’a pu justifier cette absence de façon convaincante. Une absence qui est d’autant plus regrettable qu’Acer proposera le Helios 500 avec des écrans mats Full HD ou 4K. Dans le premier cas, la 1070 fera merveille, dans l’autre, non.
Ecran toujours, précisons que seul le modèle Full HD offre une dalle rafraîchie à 144 Hz. Pour la 4K, il faut se contenter du classique 60 Hz. Encore un regret ici, les bords de la dalle sont vraiment massifs alors que la tendance générale est à l’amincissement…
Autre argument technologique placé sous les feux de la rampe par Acer, le Nvidia G-Sync de Nvidia qui s’invite aussi à la fête. Pour rappel, cela permet de synchroniser le taux de rafraîchissement de l’écran avec le nombre d’images par seconde générées par la carte graphique. Cela limite les effets de déchirement (mouvement de caméra brusque) et réduit les effets de ralentissement dus à des chutes d’images par seconde et perceptibles à l’œil.
Sachez enfin que côté mémoire, le Helios 500 peut embarquer jusqu’à 64 Go de mémoire DDR4 et que la partie stockage est assurée par des SSD (jusqu’à 1 To de M.2 NVMe en RAID 0 ou non) et des disques durs (2 To maximum), éventuellement dopés à l’Intel Optane (quantité non communiquée).
Premier contact physique peu engageant
Lors de la présentation, nous avons pu approcher de près le Helios 500, une bonne façon de se faire une idée sur sa conception et son ergonomie générale.
Le boîtier au design assez agressif reprend les couleurs sombres de son petit frère (le Helios 300) et est – malheureusement – intégralement composé de plastique. Pour le prix, Acer n’a même pas misé sur un peu de métal et une finition un peu plus léchée.
Machine de jeu oblige, différentes parties de la machine sont agrémentées de bandeaux lumineux de couleur (bleue). Lumière toujours avec un clavier rétro éclairé qui offre plus de 16 millions de couleurs personnalisables pour chacune des quatre zones. Le toucher est le même que celui des Predator de première génération et des Helios. Pas de progrès faits de ce côté-ci.
Sachez toutefois que, pour vous permettre de lancer des combos puissants, l’ensemble des touches (chiclet) est pourvu d’un système anti-ghosting. Pour rappel, cette technologie s’assure qu’en cas de pressions multiples de touches toutes soient correctement enregistrées et exécutées dans le bon ordre par la machine.
Enfin, le Helios 500 propose tout le jeu de connecteurs que l’on s’attend à trouver sur ce type de machine : double sorties vidéos, prises USB 3.0 et Type-C Thunderbolt 3, prise réseau filaire et module Wi-Fi Killer DoubleShot, etc.
Soyons honnêtes, nous n’avons pas été plus convaincus que cela par notre premier rendez-vous avec ce nouvel Helios. D’un côté, le prix de départ est élevé, sans parler de celui des versions les plus haut de gamme. De l’autre, les choix de configurations et de design ne nous semblent pas pertinents. Acer risque bien de ne pas arriver à imposer son poulain face aux étalons de la concurrence. Pourtant, lorsque le taïwanais avait lancé les premiers Predator, ces derniers offraient un rapport qualité-prix très alléchant et étaient parvenus à le conserver, année après année.
Le Helios 500 pourrait bien rompre avec le passé et nous ne pouvons que le regretter à la lumière des éléments fournis à ce jour par la marque. Nous réservons toutefois notre jugement final pour notre futur test.
Helios 300 : une édition blanche limitée
Petit frère du 500 et premier ressortissant de la gamme Predator Helios, le modèle 300 est dorénavant disponible en “édition spéciale”. Outre le boîtier qui délaisse le noir pour le blanc, ce PC portable 15,6 pouces voit sa plate-forme technique évoluer, avec l’adoption des Intel Core de huitième génération (Core i7 maximum), la compatibilité avec l’Intel Optane Memory et, aussi, un écran Full HD dorénavant 144 Hz.
Acer mentionne également la présence d’une GeForce GTX 1060 overclockable, jusqu’à 16 Go de mémoire (extensibles), des capacités de SSD atteignant 512 Go et, au mieux, 2 To de disque dur.
Cette version spéciale du Helios 300 devrait être disponible aux alentours du mois de septembre à un prix donné à partir de 1700 euros pour la France. Attention, seuls 3 000 exemplaires seront produits !
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