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Abus de position dominante : pour ses opposants, Google peut vraiment mieux faire

En Europe, les accusations de position dominante qui visent Google reprennent de plus belle. Selon une étude de FairSearch, les remèdes continuent de « fausser le choix des consommateurs. »

Apparemment, les solutions proposées par Google pour rendre un peu plus équitable les résultats des recherches sur son moteur n’ont pas convaincu. Jeudi 12 décembre, ses concurrents ont dénoncé à Bruxelles les propositions faites à la Commission européenne pour remédier aux accusations d’abus de position dominante.

Le reproche fait au géant de Moutain View est de mettre en avant ses services au détriment des autres moteurs de recherche spécialisés, par exemple des comparateurs de prix comme Kelkoo ou des sites spécialisés dans les voyages comme Expedia ou lastminute.com.

Pour les opposants, les remèdes proposés « ne changent pas fondamentalement le fait que Google peut présenter ses résultats de recherche de telle manière que le choix du consommateur est faussé », a indiqué à l’AFP Thomas Vinje, porte-parole en Europe de l’organisation FairSearch, qui regroupe une partie des plaignants. Cette coalition regroupe 17 grandes entreprises des high-tech parmi lesquelles Microsoft, Nokia et Oracle.

Une étude réalisée auprès de 2.500 personnes par des universitaires américains pour FairSearch prouve qu’en changeant la présentation de ses pages de recherches, notamment en faisant apparaître ses concurrents dans des fenêtres, Google a toujours la capacité d’influencer le choix des internautes.

Mais surtout, les concurrents reprochent les faire payer tout de même pour être en bonne place dans les résultats des recherches. Ce à quoi, Google rétorque qu’il est normal qu’ils paient dès lors qu’ils apparaissent, « en toute connaissance » de cause, dans des fenêtres publicitaires.

Pour Google, ces accusations ne sont pas valables. La firme estime que la demande de la Commission Européenne repose sur le fait de « donner de la visibilité aux sites concurrents, pas de leur garantir un résultat. »

L’enquête visant Google a été ouverte en novembre 2010 à la suite de plaintes dont une émanait du portail internet Ciao appartenant à Microsoft, qui s’est lui-même joint à la plainte en 2011.

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Pascal Samama (avec AFP)