Les dotcom françaises ont perdu du terrain. Le Start-up Forum a en effet vu leur nombre régresser (75 start-up lors de la dernière édition qui s’est tenue début juillet à Monaco, contre 180 l’an passé), faisant ainsi place aux dotcorp et dotcom européennes (allemandes, italiennes, britanniques…). “Une situation qui reflète bien l’évolution du marché, explique Farouk Hemraj, organisateur de la manifestation. Pour ce 3
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rendez-vous du Start-up Forum, nous nous sommes calqués sur le nouveau paysage de la Net-économie française, à savoir le développement des dotcorp et l’ouverture aux dotcom européennes.” Moins d’effervescence dans les couloirs du Meridien Plaza de Monaco pour cette édition d’été, où les rumeurs de difficultés financières et des dépôts de bilan allaient bon train.
Se positionner sur des créneaux plus lucratifs
Pour sauver la mise, les présents affichaient un discours raisonnable, affirmant que le marché s’était enfin stabilisé et que seules les sociétés ayant un modèle économique rentable étaient toujours en lice. “Nous sommes entrés dans une réalité économique qui impose de générer des bénéfices pour subsister. Et là où les entrepreneurs faisaient des dépenses inconsidérées, ils gèrent quotidiennement leurs entreprises au plus juste “, insiste Andrzej Kawalec, directeur général d’ emilio.com. Aussi les plaintes sur les restrictions budgétaires ont détrôné les discussions centrées sur les dernières levées de fonds. L’absence fort remarquée des investisseurs témoignait d’ailleurs largement de ce désengagement du monde financier. Plus question non plus d’exposer une idée et de réfléchir ensuite vaguement à la façon dont on allait la commercialiser. “ Nous sommes passés à l’excès inverse : il faut bâtir son modèle économique avant même de se soucier de ce que l’on va vendre…“, ironise Pierre-Antoine Labejof, directeur business development d’eQuesto. Autre phénomène très remarqué lors de cette manifestation : la réorientation d’activité. Plusieurs start-up ont en effet avoué qu’elles se repositionnaient pour exploiter des créneaux économiques plus lucratifs. L’édition de logiciels ou les prestations de services sont, semble-t-il, les secteurs d’activité les plus convoités. “Pour des start-up comme les nôtres, productrices de plates-formes technologiques et de gammes logicielles, l’évolution naturelle est la réorientation vers une activité d’éditeur, explique Pierre-Antoine Labejof. Pour d’autres, dont le savoir-faire réside dans le service au client final, la voie reste le développement d’une panoplie de prestations de services destinée aux entreprises. ” Des revirements d’activité qui seront, espérons-le, suffisants pour permettre à ces entreprises de poursuivre leur développement.startup-forum.com
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