Jane Jensen, vous connaissez ? Auteur de Gray Matter, elle est également à l’origine des trois volets de la saga Gabriel Knight, une référence pour tous les amateurs de jeux d’aventure. Après dix ans d’absence, Jensen nous livre sa nouvelle œuvre, et le résultat est diablement séduisant. L’histoire débute alors que Sam, une magicienne des rues sans le sou, est embauchée par un célèbre neurobiologiste brisé par la mort de sa femme. Depuis plusieurs années, il s’est enfermé dans son manoir et se livre, avec le concours d’étudiants d’Oxford, à des expériences de neurosciences pour le moins inquiétantes. La belle va mener l’enquête et tenter de percer le secret de l’étonnant docteur. Très classique dans sa conception, l’utilisation de la magie apporte un peu d’originalité à Gray Matter. Sam dispose d’un livre de prestidigitation dont elle se sert pour se sortir de situations délicates, obtenir des informations ou simplement dérober un objet. La mise en œuvre est amusante. Lorsque la situation se présente, le livre s’ouvre et vous devez choisir le tour le plus adapté et le réaliser. Pour cela, il faut enchaîner les actions écrites dans l’ouvrage selon un ordre précis. Original, mais trop facile malheureusement, à l’image du jeu dans son ensemble et de la tendance actuelle. On est très loin de la complexité d’un Gabriel Knight. Malgré tout, le jeu est réussi, grâce notamment à sa galerie de personnages attachants, l’humour et l’irrévérence de l’héroïne et le scénario bien ficelé, quoiqu’un peu prévisible.
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