La rumeur courait depuis plusieurs mois déjà. Provoquant la colère des salariés de Tiscali en France. Jeudi 3 mars, le FAI italien a officialisé la chose par voie de communiqué : ‘ Le conseil
d’administration, après avoir examiné les offres parvenues concernant la cession de sa filiale française [ex Liberty-Surf, NDLR], a donné pouvoir aux dirigeants pour mener à bien l’opération. ‘Jusqu’à présent, la vente de Tiscali France était présentée comme une option. Mais le FAI est aux abois. Non seulement il a engrangé des pertes abyssales de 170 millions d’euros sur l’année 2004, mais il doit aussi rembourser un
emprunt obligataire de 250 millions d’euros d’ici à juillet.Incapable de trouver d’autres sources de refinancement, Tiscali est contraint de se séparer de ses actifs. Après avoir cédé sa filiale Tiscali Danemark à l’opérateur suédois de télécommunications Tele2 pour 20,7 millions d’euros au
début du mois de février, c’est au tour de la filiale française qui pourtant représente une part conséquente de l’activité du FAI. Avec 396 000 abonnés en décembre 2004, l’Hexagone concentre 25 % du total des clients haut-débit du
groupe.Plusieurs opérateurs seraient d’ores et déjà en lice pour la reprise de la filiale française : Telecom Italia, Deutsche Telekom, Cegetel et neuf telecom, selon Les Echos. Les offres s’étaleraient entre 250 et
300 millions d’euros. Bouygues Telecom s’est retiré de la course estimant que le ‘ métier est déficitaire ‘.Les noms des repreneurs inquiètent les salariés, dans la mesure où ils devraient mener à des doublons de postes et donc à des licenciements. Les employés de Tiscali en France ont mené le 27 janvier dernier une
grève symbolique
pour signifier leur désaccord à la direction. Ce débrayage aurait été suivi par plus de 60 % des salariés selon les organisations syndicales.Le calendrier de la vente na pas été dévoilé.
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