Ordinateurs portables, assistants personnels, téléphones mobiles, consoles de jeux et même simples objets du quotidien, tels une montre ou une veste. Les machines sont polymorphes et de plus en plus petites.Les surfaces d’affichage diminuent et se confondent avec les outils de saisie. Au Japon, trois chercheurs du laboratoire Ishikawa Namiki Komuro, de l’université de Tokyo, se sont penchés sur le problème et ont imaginé
l’interface homme-machine (IHM) de demain.Comme beaucoup d’autres ? Pas tout à fait. Pour comprendre rapidement leur projet, il suffit de se remémorer certaines scènes du film Minority Report, de Steven Spielberg. Avec de grands gestes, Tom Cruise, chasseur de
crimes du futur, manipule textes, chiffres et images sur une surface invisible, comme s’il les tenait réellement entre ses mains.
Mieux que Hollywood
C’est l’idée de base de l’équipe de Tokyo. Mais elle fait mieux quHollywood ! Pas besoin de gants tactiles avec leur interface. Ni non plus de marqueurs optiques sur les objets. Aux oubliettes, enfin, les
caméras stéréoscopiques hors de prix. C’est là l’originalité de Smart Laser Scanner for Human-Computer Interface.Contrairement à la plupart des projets d’interfaces homme-machine, celui-ci n’utilise pas l’acquisition passive de données. Un ensemble constitué d’une diode laser, de minuscules miroirs et d’un
photodétecteur scanne en temps réel les coordonnées tridimensionnelles de l’objet ciblé ?” en l’occurrence, souvent le bout des doigts de l’utilisateur. Seuls ces derniers sont scannés précisément, et non
l’ensemble de la surface.Le projet n’inclut pas non plus de calculs d’images intensifs. Des opérations sophistiquées de télémétrie remplacent les dispendieux dispositifs habituels d’acquisition d’images. Les premiers tests ont permis
de surfer sur internet du bout des doigts ou de manipuler une double hélice d’ADN d’une seule main. En attendant la possibilité de manier plusieurs objets simultanément, et même d’écrire quelques mots dans le vide…
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