Chez Microsoft, on ose tout. A commencer par nous faire croire que Windows Vista est un système d’exploitation révolutionnaire. Je n’irai pas remettre en cause le travail formidable réalisé tant pour améliorer la sécurité
que pour simplifier le déploiement du système en entreprise, rendre enfin stable Windows Media Center ou encore singer les gadgets cosmétiques d’Apple. Mais où est la révolution dans tout cela ?Quand on passe de Windows XP (au bureau) à Windows Vista (à la maison), on se rend très vite à l’évidence : à quoi sert Vista ? Si c’est pour épater la galerie en montrant les effets graphiques
d’Aero, c’est un peu léger. Si c’est pour afficher sur son bureau des widgets, greffer à son espace de travail un moteur de recherche, centraliser l’ensemble des réglages de Windows au sein du panneau de configuration,
etc. Franchement, on n’avait pas besoin de changer de système. En revanche, au bout de six mois, on a compris plusieurs choses.
Windows Vista n’est pas un système terminé
Un gestionnaire de fichiers qui s’embrouille toujours autant dans le nom des répertoires (un coup, c’est un chemin en anglais, un coup, c’est un chemin en français)? je vous laisse juge, mais moi ça
m’énerve ! Un système que l’on dit destiné à gérer de grandes quantités de données numériques, qui est infichu de trouver une astuce pour gérer correctement des répertoires entiers de musique, je parle ici de Windows Media Player ou de
Windows Media Center, moi ça m’énerve ! Oserai-je également évoquer les bonus de l’édition Intégrale qui se réduisent à des packs de langues et à un jeu de poker ? Et que penser des services en ligne associés à Media Center,
réduits à des bidules mal ficelés ?
Windows Vista n’a pas été correctement réfléchi
Un gestionnaire de fichiers qui masque une partie des répertoires au seul prétexte de rendre intelligente la gestion des données? inutile d’en rajouter. Ca m’énerve ! Je ne parlerai pas non plus de la gestion
calamiteuse du réseau domestique, qui ne supporte pas de mêler du CPL, du Wi-Fi et de l’Ethernet. Evitons également d’évoquer la gestion d’une imprimante en réseau, qui, lorsque je redémarre le routeur, m’oblige à
réinstaller le pilote dudit périphérique.Que dire encore des alertes de sécurité qui donnent à mon écran des allures de sapin de Noël? m’énerve ! Si, là dessus, j’ajoute qu’un PC sous ce maudit Vista ne sait toujours pas fermer une session sans mettre des
heures, qu’une clé USB ReadyBoost de 2 Go ne semble pas servir à grand-chose si ce n’est à occuper un port USB? Joie, bonheur et désagréments.
Où sont passées les applications ?
De mauvaise foi, moi ? Y’en a aussi? Non, je n’ai pas l’intention d’échanger le moindre baril de Vista contre un quelconque OS. Mais le principal grief que j’ai à l’encontre de Microsoft, c’est
qu’il ne soit pas capable de nous proposer quelque chose de neuf côté applicatifs. D’accord, la révolution vient d’Internet. Mais qu’attendre des technologies Silverlight de Microsoft ? Des sites animés en 3D proposant
des contenus enrichis avec des morceaux de haute définition ? Il est bien là le problème, il n’y a pas de révolution. Il n’y en a plus.En revanche, on connaît avec Vista une évolution majeure : celle de comprendre que l’on est aujourd’hui face à une dynamique à bout de souffle. Et que, mine de rien, faire la révolution tous les quatre matins, cela ne
se décrète plus ni à grands coups de système d’exploitation, ni à l’aide de déclarations d’intention. Et j’ai bien peur quil ne faille encore attendre pas mal de temps avant de trouver à quoi sert franchement Windows Vista.
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