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À peine inquiétant

Le premier épisode de Black Mirror, sorti en 2004, nous avait agréablement surpris. Servi par des graphismes très soignés, ce jeu d’aventure en pointer-cliquer se distinguait…

Le premier épisode de Black Mirror, sorti en 2004, nous avait agréablement surpris. Servi par des graphismes très soignés, ce jeu d’aventure en pointer-cliquer se distinguait aussi par son scénario passionnant, dans la lignée de l’œuvre de H.P. Lovecraft. Ce nouvel opus fait suite aux événements narrés dans le premier Black Mirror, mais met en scène un nouvel héros, Darren, un étudiant en physique américain à l’humour subtil. Employé dans une boutique de photos par un patron pervers et crasseux, Darren voit sa vie basculer en 24 heures. Sa mère est retrouvée inconsciente à son domicile, une jeune fille rencontrée le matin est accusée d’un meurtre sordide et lui-même semble menacé par un mystérieux étranger. Évidemment, le héros, qui ne connaît rien de l’Angleterre, va bientôt découvrir que son passé pourrait bien être lié à celui d’une célèbre famille de Willow Creek dont les membres ont tous connu une fin tragique : les Gordon du château de Black Mirror. S’il s’agit, comme à l’habitude, de ramasser divers éléments dans le décor pour les assembler et résoudre des énigmes, celles-ci s’avèrent malheureusement trop simples et ne poseront aucune difficulté au joueur occasionnel. Il faudra aussi résoudre un jeu de taquin, l’arme absolue des scénaristes fainéants ou en manque d’inspiration. Au final, si les décors de Black Mirror 2 s’avèrent plus variés que ceux du précédent épisode, le scénario se révèle trop alambiqué. Surtout, il ne parvient jamais à instaurer le climat de malaise qui donnait toute sa saveur à Black Mirror. Quant à la fin, elle est tout simplement bâclée.

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Philippe Fontaine