C’est presque une tradition. Le prix des ordinateurs remonte à Noël alors qu’il est au plus bas au mois de septembre. Un phénomène qui s’explique simplement : si les consommateurs sont plus enclins à dépenser de l’argent pour
(se) faire de beaux cadeaux en fin d’année, ils donnent la priorité à leur portefeuille au moment de la rentrée des classes.Mais cette année, les écarts de tarifs vont s’accentuer de manière inhabituelle notamment à cause de la hausse du prix des composants. Finis les micros à 699 euros et les portables à 799 euros. Pour avoir des produits
valables, il faudra débourser au minimum 899 et 999 euros. ‘ A équipement équivalent, un PC de bureau avec écran plat vaut de 100 à 150 euros plus cher qu’à la rentrée. Pour un portable, la différence peut atteindre
200 euros, explique Laurent Savary, chef de produits chez Packard-Bell. On paye une pénurie de composants et la hausse du dollar ressentie en septembre. ‘
Près de 33 % daugmentation sur la mémoire
Une explication corroborée par une étude récente de iSuppli/Standford Resources qui fait état d’une hausse de 20 % du prix des écrans plats, due à une pénurie de dalles. Quand on sait que ce composant compte pour le tiers du
prix d’un portable d’entrée de gamme, on comprend mieux les difficultés des constructeurs à tirer les prix aussi bas qu’ils étaient en septembre. D’autant que la mémoire vive a vu son prix remonter d’environ
33 % à la même période. Anormalement bas auparavant, il retrouve un cours normal avec une barette de 256 Mo à environ 45 euros. Mais cette hausse se répercute inévitablement sur le coût global des ordinateurs.Pire, en septembre, au moment où les constructeurs achetaient leurs composants pour les machines de Noël, l’euro avait baissé face au dollar. Les achats de pièces détachées ont été donc plus onéreux que prévu. Au final, seul les
processeurs ont été épargnés par ces hausses de prix. Pour 2004, aucune baisse n’est annoncée. Les augmentations pourraient même continuer si la Réserve fédérale américaine décidait de remonter ses taux pour ramener le dollar à parité
avec l’euro.
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