Unanimes, les prestataires d’hébergement ramènent de manière quasi générale la haute disponibilité à la redondance des systèmes et, dès lors, estiment qu’à moins de 15 000 ? elle n’existe pas. “Dans ce contexte budgétaire, l’architecture correspond à un seul serveur dédié hébergé sur notre centre technique, explique Sébastien Bartaud, responsable marketing d’Integra, prestataire racheté par Genuity. La haute disponibilité ne s’applique donc qu’aux couches basses de l’infrastructure, c’est-à-dire le centre technique, la connectivité internet, le réseau local, ainsi que les dispositifs de sécurité physique et logique. Ces couches basses sont mutualisées pour l’ensemble de nos clients et font l’objet d’engagements formalisés en termes de disponibilité et de performance.”En d’autres termes, et c’est la position adoptée par presque tous les prestataires, le client ne bénéficie que des avantages de l’infrastructure mutualisée de l’hébergeur, certes parée pour être disponible. “Autant être en mutualisé, ajoute Sébastien Bartaud ; cela coûte moins cher !” Pas question, en effet, de disposer de services personnalisés pour moins de 15 000 ? ; et un seul serveur signifie prendre le risque, pour une raison quelconque, de le voir tomber en panne. Faute de solution de secours, le site sera indisponible le temps de la réparation. Alors qu’avec une solution mutualisée, l’hébergeur, ne serait-ce que pour protéger sa propre infrastructure, possède généralement une version du site à laquelle il peut recourir lorsque le serveur principal connaît un dysfonctionnement.
Haute disponibilité… mais aussi sécurité
Reste que “la montée en charge ne constitue pas le seul critère à prendre en compte, précise Rafi Haladjian, président de Fluxus, un prestataire d’hébergement racheté par BT Ignite. Pour certains sites à mission critique, la sécurité compte plus que les pics de fréquentation.” À titre d’exemple, un client de Fluxus utilise un serveur dédié pour réceptionner les factures de kérosène de ses clients par e-mail, puis pour les insérer dans son système de facturation. Bien que critique, cette application est hébergée pour moins de 15 000 ? par an. Le nombre de clients étant clairement identifié et la facturation ne s’effectuant pas en temps réel, la montée en charge ne constitue pas un élément déterminant, et une indisponibilité du système pendant 4 heures ne se révèle pas dramatique.En revanche, une intrusion ou un piratage, si. C’est pourquoi la société a privilégié des services de sécurité personnalisés, plutôt que la haute disponibilité. Pour ces sites, et notamment les intranets peu sujets aux fluctuations de trafic, la redondance des équipements ne représente donc pas toujours un facteur important. Reste qu’à moins de 15 000 ?, rares sont les prestataires à offrir du service sur mesure.
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