Dans l’absolu, l’abandon progressif de la plate-forme est normal et était attendu. Mais sans doute pas si tôt. En fait, les quelques titres qui sortent encore sur Dreamcast sont majoritairement signés par Sega lui-même (reconverti en plusieurs studios de développement, rappelons-le).Certains éditeurs traditionnels, quant à eux, avaient commencé à délaisser la console bien avant l’annonce de l’arrêt de sa commercialisation ! Encore une fois, c’est normal. Nous ne sommes pas dans un milieu de philantropes (ça se saurait !) et les éditeurs sont là pour gagner de l’argent.Aucune société commerciale ne pourrait se permettre d’investir des sommes colossales dans un jeu qui risque, au final, de ne pas se vendre suffisamment pour être rentable. Ni même en avoir, ne serait-ce que l’envie.Il y a pourtant quelques petites choses que je ne parviens pas à m’expliquer. Notamment, pourquoi Eidos annonce-t-il que Soul Reaver II : Legacy of Kain ne sortira finalement pas sur Dreamcast, alors que celui-ci est presque terminé (notez au passage que l’éditeur en a profité pour le confirmer sur PlayStation 2) ?Une décision d’autant plus étonnante que le premier Soul Reaver, excellent sur cette console, avait plutôt bien marché… Si le jeu n’en était encore qu’à l’était de projet, je comprendrais qu’Eidos décide d’arrêter les frais avant qu’il ne soit trop tard. Mais là, les principaux investissements ont déjà été réalisés : une équipe de développeurs travaillait dessus depuis déjà des semaines, sinon des mois.Dans ces conditions, quel peut être l’intérêt d’arrêter la production ? Si je n’étais tenu à une certaine obligation de réserve, c’est volontiers que je m’associerais à la pétition lancée par une association de fans de la Dreamcast, afin que Legacy of Kain sorte sur cette console. Déjà 17 700 noms figurent sur le site Web de la pétition. C’est beaucoup, mais pas encore suffisant peu pour faire changer davis Eidos.Prochaine chronique le mardi 19 juin 2001
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