“Un pays, une offre, un secteur.” Loin d’être une potion magique pour revigorer l’activité économique, la formule égrène simplement les spécialités qu’a en charge chaque consultant du cabinet Pierre Audoin Consultants (PAC), spécialiste des études marketing liées aux NTIC. “Dorénavant présente en Allemagne et aux États-Unis, la société vient de modifier son nom, rappelle Alexia Pestel. Nous avons troqué “conseil” pour “consultants”, qui reflète notre expansion internationale.” Du haut de ses 25 ans, la consultante aux allures de première de la classe est responsable du Benelux, des études ressources humaines et des utilities (services de distribution de l’eau, du gaz… avec des acteurs comme EDF ou Suez). À ces activités s’ajoute la veille sur l’offre de formation en informatique d’organismes tels que Global Knowledge.Le quotidien d’Alexia Pestel est fait de rendez-vous avec des éditeurs de logiciels, des SSII, des grands comptes, dans le but de récolter des informations pour des études multiclients sur le secteur de l’informatique et des ressources humaines. Suite à ces entretiens d’une à deux heures, elle brosse le profil de l’entreprise sur six à sept pages. Profils dont la qualité dépend moins du style que de la propension à pondérer le discours marketing de ses interlocuteurs. Car la principale difficulté est de “garder un avis objectif sur le sujet. Mais le plus souvent, avant les entretiens, nous avons collecté beaucoup d’informations, dans la presse, sur internet…”, rappelle-t-elle.
Rédiger et prescrire
L’auteur d’une récente étude intitulée Le Marché français des logiciels et services informatiques en paie et ressources humaines : situation 2001-perspectives 2005 n’hésite pas à s’appuyer aussi sur les avis des collaborateurs de PAC, des échanges facilités par la relative petitesse du cabinet, qui compte 25 consultants à Paris. “Le fait que les différents systèmes d’information soient de plus en plus liés entre eux nous amène à travailler en groupe”, ajoute celle qui est également chargée de la commercialisation de son étude… en attendant d’augmenter le nombre de ses missions en conseil stratégique, “comme le font les seniors “.Car la jeune femme entrée il y a trois ans au cabinet, après un troisième cycle “Stratégie d’entreprise”, a l’ambition des timides. Et signale, en toute simplicité : “Jai commencé à mettre en place une cellule spécialisée dans les ressources humaines. Elle vise à proposer à nos clients du conseil en marketing stratégique en plus des études sur un marché.” Une évolution naturelle du cabinet en temps de crise et un gage de reconnaissance pour les consultants.
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