Le puissant syndicat allemand des services Verdi emploie la technique du « harcèlement » pour faire plier Amazon : ce 8 décembre 2014, il a une nouvelle fois appelé à la grève les salariés allemands du groupe de commerce en ligne américain Amazon. Un nouveau chapitre d’un conflit social qui dure depuis le printemps 2013.
Les arrêts de travail ont commencé à partir de minuit sur le centre de logistique de Bad Hersfeld (dans l’Ouest du pays), indique, dans un communiqué, Verdi, qui entend « augmenter la pression sur Amazon pendant la période d’activité de Noël ».
Avec les offres de Noël, et notamment les promotions proposées par Amazon dans le cadre du Black Friday et du Cyber Monday, « les volumes de commandes et la pression au travail ont encore nettement augmenté », affirme Verdi sans préciser pour combien de temps le syndicat a appelé à la grève.
Verdi réclame un changement de convention
Amazon emploie environ 9 000 salariés sur un total de neuf centres logistiques. Ils sont actuellement payés selon la grille des salaires du secteur de la logistique (entre 9,75 et 10,69 euros bruts de l’heure) et Verdi réclame qu’ils le soient selon les salaires en vigueur dans la distribution, plus élevés d’environ 2 euros de l’heure.
La réponse d’Amazon ? « Nous sommes avant tout une entreprise de logistique. Par conséquent, nous ne voyons pas l’intérêt de signer une convention collective valable dans le secteur de la distribution », répond Anette Nachbar, porte-parole du groupe américain, au site Novethic.fr.
Amazon, pour qui l’Allemagne est le plus gros marché hors des Etats-Unis (14,2% de son chiffre d’affaires), a accordé pour le moment des primes exceptionnelles jugées insuffisantes par le syndicat.
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