Comme les athlètes modernes, qui concentrent un maximum de puissance dans un minimum de poids, les constructeurs réseaux et télécoms se focalisent sur les segments juteux où ils sont en pointe. Ils se délestent des autres activités, qu’ils transforment en filiales et introduisent éventuellement en Bourse. Ils perdent en “poids” pour gagner en efficacité.
L’exemple type est celui de 3Com, qui, l’an passé, a rendu sa liberté à Palm, division pourtant hautement lucrative, mais jugée trop éloignée du c?”ur de métier du constructeur réseaux et télécoms. HP illustre une autre tendance : il a créé Agilent, qui regroupe les activités de test et de mesure, ainsi que celles liées aux composants. Pourtant, le test et la mesure font depuis toujours partie du c?”ur de métier du constructeur. Mais il a estimé qu’ils constituaient désormais un métier à part entière. C’est également la démarche d’Alcatel, qui se retrouvait empêtré dans des activités d’énergie et de transport. Sous l’impulsion de Serge Tchuruk, l’entreprise s’est affranchie de cet héritage industriel pour se concentrer sur les télécoms.
D’autres vont encore plus loin. Ainsi, Lucent abandonne tout le secteur réseaux d’entreprise (où il n’a guère brillé), qu’il a confié à Avaya. Il fait de même avec la micro-électronique, lui qui expliquait pourtant, il n’y a pas si longtemps, tout l’avantage qu’il retirait de cette synergie. Alcatel va l’imiter, puisque ses activités câbles et composants optiques devraient être détachées et introduites en Bourse. On prête aussi à Nortel l’intention de transférer son activité composants optiques, tout en gardant la partie système. A l’image des constructeurs de PC, qui conçoivent le produit final mais ne fabriquent ni processeurs, ni disques, ni écrans.
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