Vous connaissez la fameuse blague parue dans le New Yorker : “Sur internet, personne ne sait que vous êtes un chien !” C’est vrai, mais cet anonymat ne résout pas tout. Par exemple, pour rencontrer l’homme ou la femme de sa vie. Certes, je connais des gens qui ont trouvé leur compagnon sur internet, mais ce n’est pas le moyen idéal. J’ai regardé les questionnaires que remplissent les gens sur le net. Ceux où on leur demande de préciser leurs goûts. C’est une véritable épreuve ! Un peu comme de lire un communiqué de presse Microsoft…Si vous êtes tout de même tenté par la cyberdrague, à vous de décider ce qu’il faut mettre. Par exemple, vous pouvez déclarer que vous lisez Derrida ou Foucault, alors que vous feuilletez plus volontiers Barbara Cartland ou Rika Zaraï. Vous pouvez aussi décider d’expédier une photo des vacances en camping-car (celle où vous avez l’air d’un sorcier échappé du Blair Witch Project).
Et, pourquoi pas, envoyer la photo du nouvel an, celle où vous vous apercevez que la tequila et le gin ne font pas bon ménage… Autre chemin de croix : lire la correspondance des tourtereaux internautes. Et là, croyez-moi, ça n’a qu’un très lointain rapport avec les échanges épistolaires d’Anaïs Nin et Henry Miller. Dernier problème, et non le moindre : dans la Silicon Valley, tout le monde se connaît. Je vais dans des soirées où je rencontre des jeunes femmes qui passent de la pub dans les journaux pour lesquels je travaille. Et je suis en relation avec des pédégères de dot-com en quête de fonds, alors que j’ai démoli leur boîte dans différents articles. Dans ces conditions, difficile de conter fleurette.
Heureusement, je viens de trouver la femme de mes rêves, et ce n’est pas par internet. On s’est connu au collège, et elle n’a pas d’ordinateur. Elle sait à peine ce que cest ! Quel soulagement…
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