Une invasion de clones cybernétiques. D’apparence humaine, ces créatures sont partout. Héroïne de jeux vidéo comme Lara Croft(1), présentatrices de journaux télévisés comme Ananova(2) ou Cléo(3), stars de musique techno comme Kioko Date ou sa petite s?”ur Busena(4) ou encore top modèle comme Eve Solal(5), les ” cyberbattantes ” disponibles vingt-quatre heures sur vingt-quatre envahissent les écrans. Certaines ont malheureusement été muselées, rangées dans des cartons en attendant de leur trouver de nouvelles fonctions, à l’instar de Cléo et de Kioko Date. Alors que d’autres s’apprêtent à entamer une carrière internationale. Eve Solal en fait partie et sera certainement la star virtuelle de l’automne. Son créateur, Attitude Studio, s’apprête à empocher un prix pour la réalisation du film d’Eve à l’occasion de la grande manifestation américaine de l’imagerie numérique et de synthèse, le Siggraph, où les visiteurs peuvent apercevoir entre deux écrans James Cameron ou encore Steven Spielberg, tous deux fanas d’effets spéciaux et de créatures virtuelles. Le premier travaillerait d’ailleurs sur un projet secret intitulé Avatar Project, visant à mettre en scène des clones virtuels, dont celui de Marilyn Monroe. Eve Solal sera donc saluée outre-Atlantique le 15 août pour sa plastique et le réalisme de ces mouvements. Une récompense pour un savoir-faire relativement rare et coûteux. Car la création d’une ” fille idéale ” nécessite un investissement conséquent, proche des 762 245 euros (5 millions de francs).La belle passe donc l’été sous le scalpel pour revenir à la rentrée “plus belle et plus réaliste que jamais“. Non contente d’animer une émission hebdomadaire sur Fun Radio, Eve sera sous contrat à partir du mois de septembre avec l’agence de mannequins Ford International. À la même période, elle entrera dans les studios Warner pour l’enregistrement d’un single de musique électronique, ” de la house garage “, pour être précis. La sortie commerciale est calée pour le mois de décembre. L’album complet suivra dans le courant du premier trimestre 2002. En cela, elle suit les traces d’une petite japonaise, Kioko Date, enfantée en 1995 par Science Laboratory, qui la destinait à une carrière internationale. Malheureusement, à 17 ans à peine, son album fut un demi-échec (100 000 exemplaires vendus). Ses créateurs l’ont cédée à Microsoft qui, depuis, semble avoir condamné la starlette à la réclusion silencieuse. Mais dans le secteur de la musique, Eve peut craindre d’autres concurrentes plus actives. Comme T-Babe, une jeune chanteuse de dance imaginée par Glasgow Records. Le marché s’encombre et la concurrence se fait plus insistante. Eve s’en moque.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
