L’actualité informatique a encore, ces derniers jours, tourné autour des failles et autres vers qui s’y engouffrent. Pour Slammer aussi, la faille était connue depuis longtemps et le patch était disponible sur les serveurs
de Microsoft (rançon de son succès planétaire, c’est encore un de ses logiciels qui est en cause).Simplement, beaucoup d’entreprises n’avaient pas fait le nécessaire pour des raisons de coût. Si l’on en croit notre confrère ZDNet, même Microsoft n’a pas été épargné !Mais que dirait-on d’un constructeur automobile qui reconnaîtrait un défaut de conception du système de freinage d’un de ses modèles et qui nous expliquerait : ‘ Des plaquettes de freins sécurisées sont
à votre disposition chez votre concessionnaire. Vous n’avez plus qu’à remplacer les vôtres. ‘ La comparaison est osée, certes, mais avouons que nous ne l’entendrions pas de cette oreille.Il y a un véritable problème de fiabilité du logiciel. Il va bien falloir le résoudre. Internet est devenu une des clés de voûte de notre économie. Doit-on le laisser être aussi son talon d’Achille ? À chaque nouvelle
attaque, nous frôlons la catastrophe (rappelons-nous l’attaque qui a eu lieu dernièrement à l’encontre des serveurs racines).Il n’y a aucune raison que les éditeurs responsables ne payent pas les pots cassés. Le patch, bien sûr, mais avec le service après-vente, quitte à ce que les éditeurs s’assurent contre les risques de malfaçons. Les primes
seront suffisamment élevées pour leur donner envie, une bonne fois pour toutes, de mettre sur le marché des logiciels exempts de défauts.* Rédacteur en chef de Décision Micro & Réseaux
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