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A court d’argent, MandrakeSoft fait appel à ses clients

Confronté à des difficultés financières, l’éditeur français de Linux incite ses clients à souscrire à ses services payants. Il espère ainsi tenir jusqu’à la prochaine rentrée d’argent frais, prevue au printemps 2003.

Le scénario de mars dernier se répète. MandrakeSoft lance un nouvel ” appel à l’aide “ pour renflouer ses caisses. L’éditeur de Linux doit en effet faire face au remboursement de ses fournisseurs et des dettes liées à sa restructuration.En mars dernier, MandrakeSoft avait déjà invité ses utilisateurs à souscrire à ses services payants, Mandrake Club. Ceux-ci autorisent le téléchargement de logiciels depuis les serveurs de l’éditeur. Puis, en mai, il avait également lancé des bons de souscription auprès de ses actionnaires.Si les abonnés ont joué le jeu, cela n’a pas été suffisant. “Le cash flow est de nouveau à un niveau très inquiétant”, commente Gaël Duval, directeur de la communication et cofondateur de MandrakeSoft.La société souhaite donc convaincre 20 000 nouveaux clients d’adhérer à son offre à 139 euros. ” Deux millions d’euros nous sortiraient définitivement d’affaire”, précise Gaël Duval, qui regrette cet appel, “à trois mois de l’équilibre”. Au printemps prochain, l’éditeur pourra en effet compter sur un versement de 4 millions de dollars promis par un investisseur américain.

Un chiffre d’affaires en hausse de 31 %

La communauté Linux a déjà commencé à réagir. “Les inscriptions ont eu lieu tout le week-end, même si ce n’est pas la meilleure période de l’année, en raison des fêtes”, indique le cofondateur de MandrakeSoft.Les investisseurs sont également sollicités par la société cotée au Marché libre. Car l’existence d’un passif fait planer l’ombre d’un redressement judiciaire sur l’éditeur.Mais ” notre stratégie est bonne “, assure Gaël Duval. MandrakeSoft a en effet enregistré 31 % de hausse de son chiffre d’affaires entre l’exercice 2001 et celui de cette année (4,7 millions deuros), et les dépenses ont été assainies par rapport à la période 2000.

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Geoffrey Bansard