Depuis le mois de décembre dernier, un financement de C@pital Invest à hauteur de 10 millions de francs. Mais, à cours d’argent, elle n’est pas parvenue pas à boucler une nouvelle levée de fonds pour poursuivre son activité.” Beaucoup de jeunes pousses comme la nôtre ont lancé l’année dernière des projets dont le développement passait par plusieurs levées de fonds et dont la rentabilité nécessitait entre deux et trois ans d’activité “, explique Nicolas Boutet, ex-PDG de Woonoz.
” Le retournement du marché nous a été fatal. Notre activité était à peu près conforme au business plan d’origine mais plus personne n’est intéressé par une rentabilité à vingt-quatre mois. Les investisseurs cherchent des entreprises déjà rentables ou susceptibles de l’être rapidement “, ajoute-t-il.Les malheurs de Woonoz permettent à eQuesto d’accélérer son développement à peu de frais. “Dès la création d’eQuesto, nous envisagions d’élargir notre service ?” qui intéresse principalement les professionnels ?” au grand public. Le rachat de Woonoz nous permet d’atteindre cet objectif plus rapidement que prévu”, explique Thierry Vandewalle, le PDG d’eQuesto.” La seule condition à ce rachat était qu’il soit rentable. Or, le site Woonoz génère un chiffre d’affaires de l’ordre de 80 000 francs par mois. D’après nos estimations, nous ne devrions pas dépenser plus pour faire fonctionner ce site. La complémentarité de nos activités nous permet de réaliser des économies d’échelle et de diviser les coûts de fonctionnement par cinq ou six “, estime Thierry Vandewalle.La société Woonoz possède de nombreuses filiales à l’étranger (Grande-Bretagne, Italie, Allemagne, Espagne et Québec). Elles devraient cesser leurs activités sauf, peut-être, celle du Québec, proche de la rentabilité. Les douze employés de Woonoz ont été licenciés.Sans vouloir révéler le montant du rachat, Thierry Vandewalle précise qu’il est largement inférieur au passif de la société Woonoz, évalué à 1 million de francs. De son côté, eQuesto espère atteindre la rentabilité au mois de septembre prochain. Sur les 20 millions de francs levés auprès d’Europ@web en mai dernier, la société possèderait encore 9,5 millions de francs en trésorerie. De quoi poursuivre son activité jusqu’à la rentabilité et éviter le funeste destin de Woonoz.
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