Le commissaire européen responsable de la société de l’information et des médias, Viviane Reding, apporte son soutien au projet Google Books, porté par le géant de l’Internet qui souhaite numériser et publier sur le Web des millions d’œuvres littéraires.
Cette année, Google a obtenu l’autorisation des organismes américains de gestion des droits d’auteurs et des groupes d’édition de publier des ouvrages sur Internet. Cet accord reste cependant controversé et fait l’objet de nombreuses critiques.
Le département américain à la Justice s’est saisi du dossier, il reproche à Google de ne pas avoir fait part de ses toutes ses intentions, en particulier celle de facturer ou non l’accès à sa bibliothèque numérique. Berlin s’est également plaint que Google numérisait des ouvrages provenant de bibliothèques américaines sans demander l’autorisation des ayants droit.
Consultation publique sur Europeana
Le projet Google Books a toutefois reçu jeudi 27 août l’appui de Viviane Reding, qui a salué les « initiatives du secteur privé » telles que celle du géant américain. « Google Books est un projet commercial développé par un acteur majeur », écrit-elle dans un communiqué. Elle s’est réjouie de voir « que les nouveaux modèles d’entreprises évoluaient et permettaient ainsi la mise à disposition de nouveaux contenus aux utilisateurs ».
Par ailleurs, si Viviane Reding se réjouit que le projet de bibliothèque numérique européenne (Europeana) progresse, avec désormais 4,6 millions de documents numérisés, elle se dit « inquiète de constater que 5 % seulement de tous les livres numérisés de l’UE sont disponibles sur Europeana » et « remarque aussi que presque la moitié des œuvres numérisées d’Europeana provient d’un seul pays » (la France).
Selon le commissaire, « cela montre qu’il faudrait peut-être que les Etats membres cessent de se contenter d’envier les progrès réalisés sur d’autres continents et commencent à retrousser leurs manches. »
L’Union européenne, face aux lenteurs d’Europeana et aux problèmes juridiques (les livres numérisés provenant surtout du domaine public), a décidé de lancer une consultation publique jusqu’au 15 novembre, avec une longue liste de questions… que Google ne se pose évidemment pas.
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