Candidat à une licence nationale de boucle locale radio (BLR), 9 Telecom (filiale à 91,6 % de Telecom Italia et à 8,4 % de Bouygues), tient à se raccorder directement à ses clients grand public ou entreprises. Face aux incertitudes concernant le dégroupage, il mise beaucoup sur la BLR.
Dans 500 communes très vite
Preuve de son implication, l’opérateur envisage d’investir 7 milliards de francs (1,07 milliard d’euros) dans son projet BLR entre 2000 et 2005, dont 4 milliards uniquement pour le réseau ! Son réseau couvrirait 65 % de la population en 2004, à travers le déploiement d’un millier de stations de base. Ses services seraient ouverts, dès décembre 2000, dans 500 communes. Les particuliers pourront, pour 300 F ht par mois (45 ?), bénéficier d’un forfait multiservice avec un accès illimité à Internet à 256 kbit/s, de 3 heures de communications locales et de 30 à 60 minutes d’appels nationaux. Des services de visioconférence (en 2003) et de téléphonie unifiée (en 2005) compléteront ce forfait. Pour les entreprises, il envisage de facturer les liens Internet à 2 Mbit/s à environ 5 000 F ht (763 ?) par mois (tarification prévisionnelle), avec un supplément pour les liaisons interurbaines (d’environ 100 F ht par km). Des services de bande passante à la demande par ATM à 26 GHz sont prévus.
À La-Roche-sur-Yon (85), une cinquantaine d’utilisateurs (grand public et petites entreprises) découvrent la téléphonie sur IP et se connectent à Internet avec un débit allant jusqu’à 256 kbit/s. “La téléphonie sur IP sera disponible commercialement en 2001 “, précise Jean-Antoine Cabo, directeur du programme boucle locale de l’opérateur. Aujourd’hui, 9 Telecom travaille avec Lucent à La-Roche-sur-Yon et avec Alcatel à Vélizy (78).
HASSAN MCandidat à une seule licence nationale, 9 Telecom joue gros. Surtout qu’il aura à affronter des concurrents de poids, comme Cegetel, Siris (Deutsche Telekom) ou Tele2. Excès de confiance ou bluff, l’opérateur procède déjà à un prédéploiement.
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