Quand lancerez-vous votre offre ADSL ?Notre offre de ” collecte ” aux entreprises (revente de l’offre Turbo DSL de France Télécom, NDLR) a été lancée en Île-de-France le 15 décembre dernier. Au 15 février, cinq cents communes dans une trentaine de départements seront concernées, soit 70 % du marché des entreprises. D’ici à 2002, la quasi-totalité du territoire sera couverte. L’objectif de 9 IP Net est de six cents entreprises multisites clientes à la fin de cette année, et l’ambition de Clic 9 Connect est de convaincre mille quatre cents entreprises monosites raccordées, à la même échéance.Ce modèle de revente de l’offre de France Télécom est-il économiquement viable ?Il ne s’agit pas d’une offre classique de revente, mais de ” collecte de trafic ” que nous acheminons ensuite sur notre propre réseau avec un débit d’accès garanti. Mais nous comptons déployer nos propres DSLam sur les commutateurs de France Télécom au fur et mesure de leur compatibilité avec la mise en ?”uvre du dégroupage.Opérateur généraliste, comment vous positionnez-vous face aux spécialistes de l’ADSL comme Mangoosta ?Nous sommes spécialisés auprès des entreprises avec des engagements forts, en termes de qualité de service et de proximité avec une expérience dans le domaine de la voix. Face à Mangoosta, nos atouts résident dans une meilleure couverture géographique, une capacité réelle à accompagner l’entreprise dans ses développements et un débit d’accès garanti.Avez-vous rencontré ou prévoyez-vous des difficultés susceptibles de retarder le déploiement de l’ADSL en France ?La situation est assez alambiquée, et plus encore dans le domaine de la voix. Ainsi, nous manquons singulièrement d’informations sur les zones arrière des répartiteurs de France Télécom. De même, il risque d’y avoir de sérieux problèmes d’interopérabilité des divers fournisseurs de DSLam et des centraux de l’opérateur public. Nous envisageons néanmoins de raccorder nos équipements à quatre-vingts centraux d’ici à la fin de 2001. Globalement, on constate que France Télécom – qui a déjà soixante-dix mille clients ADSL – préempte encore une fois le marché au détriment de ses concurrents.Comment positionnez-vous l’ADSL par rapport à la boucle locale radio (BLR) pour l’accès à Internet ?L’inconvénient de la BLR est qu’elle risque d’arriver après l’ADSL et le dégroupage. L’avantage du fixe, c’est que l’on passe à la fois de la voix et des données en offrant des accès à Internet.Les lignes xDSL sont-elles un marché de remplacement des lignes spécialisées courte distance ? Envisagez-vous d’autres services intégrés ?Étant moitié moins chers que France Télécom en matière de collecte de trafic (9 IP Net), nous avons une carte à jouer pour concurrencer ses liaisons spécialisées courte distance. Cela intéresse beaucoup les collectivités locales pour lesquelles nous disposons d’une offre spécifique (9 IP Net High Speed Local). En matière de couplage voix-données, nous aurons quelque chose à proposer dès que nous pourrons raccorder nos propres DSLam aux répartiteurs de France Télécom. Quant aux services de type VPN, on peut déjà y accéder par le biais de 9 IP Net. “
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