La dernière trouvaille sur le 11 septembre : la date n’aurait pas été choisie par hasard par les terroristes, de subtils anglophones. En anglais, elle se prononce “nine-eleven”, 9.11. Or 911 c’est le code “Emergency” d’appel des secours, inscrit en gros sur le téléphone. Chaque Américain qui veut passer un coup de fil pense automatiquement au drame quand il regarde son poste. Diabolique ! De là à penser que c’est la première question à poser à Ben Laden quand on le coincera… Et nous voilà partis très loin du problème de départ… Cette extraordinaire dérive des idées, qui nous fait oublier inconsciemment le bon ordre des priorités, est une grande maladie de notre monde moderne. Dans le temps, on disait mettre la charrue avant les b?”ufs. C’est ainsi que tout va à vau l’eau, allo, allo, au secours : Chirac qui se met à avoir des idées de gauche, les 35 heures qui redeviennent 39, Bush fils qui se prend pour son père, Messier et Bon pour des victimes. Les pilotes d’Air France qui sont les seuls, y compris dans la compagnie, à se croire sous-payés, le président de la RATP qui passe à La Poste comme s’il était meilleur que son collègue (si on nommait celui de La Poste à la RATP ? il y mettrait bon ordre, croyez-moi !). Ou encore ce chroniqueur déjanté qui pointe d’un même doigt les 2 dangers du nouveau monde : l’hyperterrorrisme et… l’anti-américanisme. Si vous êtes contre les Américains, vous êtes pour les terroristes, c’est forcé. Dans le temps, Dutronc chantait : “On nous change tout, on nous dit rien “. Aujourd’hui, ce serait plutôt : “On nous dit tout, on nous change rien.” Un slogan à la Raffarin, en quelque sorte, ce grand politique qui en 20 ans de Sénat, déposa en tout et pour tout trois amendements sur les artisans-boulangers. Rouler les autres dans la ra-farine, c’est sûr quil sait ce que ça veut dire !
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