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8,812 GHz : nouveau record mondial d’overclocking pour la première fois en… 10 ans !

Devenant le processeur le plus rapide du monde, le tout nouveau Core i9-13900K a enfin fait tomber le record mondial d’overclocking qui tenait depuis presque 10 ans. Mais de manière très surprenante, la victoire n’est pas aussi large que vous l’imaginez…

8812,85 MHz, c’est la vitesse officielle du nouveau record du monde d’overclocking, cette discipline qui vise à pousser la fréquence maximale d’un processeur dans ses tout derniers retranchements. Le 14 octobre dernier, un overclocker du nom d’Elmor a battu un record qui tenait depuis quasiment dix ans. Le nouveau processeur champion de l’overclocking est le Core i9-13900K, le fleuron de la toute nouvelle génération de puce pour PC de bureau d’Intel. Une bête de guerre intégrant huit P-Cores, 16 E-Cores pour une fréquence maximale en mode Turbo de 5,8 GHz. Grâce à l’aide de réglages très fin et d’un flux d’azote liquide versé à même le processeur – oui, les overclockers font vraiment ça ! – la puce gravée en 10 nm SuperFin a pu donc atteindre 8,812 GHz.

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Evolution du record d'overclocking
© skatterbencher.com

Deux choses sont étonnantes dans le record de cette discipline. Primo, la longévité du précédent record. Alors que les processeurs ne cessent d’être gravés plus fins, de se complexifier, de devenir plus puissants, etc. il aura fallu quasiment une décennie pour briser cette barrière. Ensuite, c’est le précédent champion qui étonne, puisqu’il s’agissait d’un AMD FX-8150 cadencé initialement à 4,0 GHz. Si le nom ne vous dit rien, sachez qu’il s’agit d’une puce gravée trois à cinq fois plus grossièrement que les modèles actuels. Et qu’en plus c’est cette génération de processeur de la famille « Bulldozer » qui a fait du mal à AMD. Moins efficace dans le multitâche que les puces d’Intel, elle était même moins performante en simple tâche que la génération précédente des Phenom II, d’AMD. Et la génération Bulldozer a fini par faire exploser les compteurs de l’époque en matière de dissipation thermique – jusqu’à 220 W. Mais ce processeur avait un atout : bien refroidi, il supportait très bien la montée en fréquence.

Evolution du record d'overclocking

Et c’est là que le deuxio apparaît : le record de l’AMD FX-8150 précédent était à 8,794 GHz. Presque dix ans plus tard, une puce pourtant lancée à 5,8 GHz (max) ne dépasse le vétéran que de 18 tout petits mégaHertz ! Ce qui permet de mettre en perspective où sont vraiment allés les gains des architectures processeur ces dernières années. C’est-à-dire moins dans le potentiel de montée en fréquence, que la course à la miniaturisation rend chaque génération plus difficile, que dans la gestion optimale des cœurs.

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Une démonstration d'overclocking sur les Core de 13e génération dans le centre de recherche israélien d'Intel à Haifa © Intel
Une démonstration d’overclocking sur les Core de 13e génération dans le centre de recherche israélien d’Intel à Haifa © Intel

Pour faire (très) simple, cela signifie que les approches pour augmenter la puissance de nos processeurs dépendent moins d’un travail « brut » pour pousser les mégaHertz vers le haut, que d’un travail plus fin d’optimisation de la manière dont on gère, découpe et distribue les tâches. Le tout dans des puces de plus en plus complexes. Si la pratique de l’overclocking « sauvage », qui consiste à jouer avec de l’azote liquide (à -196°C) en tuer des cartes mères (et des processeurs) à la pelle, ne parle pas à tout le monde, la discipline a au moins un mérite. Celui de montrer, par ses tests extrêmes, où se situe le gros des améliorations technologiques actuelles.

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Source : Skatterbencher