Les fêtes de fin d’année ce n’est pas que des cadeaux. C’est aussi des moments de bonheur partagé que les Français vont immortaliser par des photos ou des vidéos. Depuis l’avènement du numérique, ces souvenirs ont tendance à s’accumuler. Aussi l’institut CSA et Orange ont mené au printemps 2012 une enquête sur le rapport de nos concitoyens avec leurs souvenirs. Ils ont profité de cette fin d’année pour dévoiler ce qu’ils ont appris.
85 % des Français estiment qu’il est important de transmettre leurs souvenirs (photos, vidéos…) à leurs enfants et petits-enfants et pourtant ils n’en prennent pas forcément très grand soin. Près de 70 % des sondés ont déjà perdu des documents et pas seulement des versions « physiques » : 87 % des 18-24 ans ont déjà égaré des documents dématérialisés qu’ils auraient souhaité conserver. En oubliant leur smartphone dans un bus, en étant incapable de récupérer des photos d’une carte mémoire endommagée… Si les Français ont pris l’habitude de stocker un grand nombre de données, « ils ont perdu le plaisir de les consulter », nous explique Fabien Voyer, porte-parole d’Orange Vallée, le laboratoire à idées de l’opérateur télécoms français.
Les nouveaux moyens technologiques sont pour les Français la meilleure façon de sécuriser les souvenirs « physiques » : 50 % des personnes interrogées aimeraient numériser leurs photos papier pour les conserver et les transmettre. Idem pour les dessins d’enfance, photos de classe et autres souvenirs scolaires. Ainsi 62 % des Français ont conservé leurs anciennes photos de classe. Et si 23 % d’entre eux les ont jetées ou perdues, ils le regrettent.
Parmi les nouveaux supports utilisés pour stocker leurs souvenirs, les Français privilégient l’ordinateur pour garder photos et vidéos (respectivement 64 % et 12 %). Viennent ensuite le CD-Rom et le disque dur (50 %). Le téléphone est utilisé comme outil de stockage de photos par 12 % des sondés (37 % parmi les 18-24 ans).
Simplicité et transparence
C’est pour répondre à ce besoin, qu’Orange Vallée a lancé en 2009 l’application Memory Life. Elle permet à chacun de se créer un mini-site afin d’y archiver ses souvenirs. Il est possible d’y mettre des photos, des vidéos ainsi que des sons enregistrés sur un PC, une tablette ou un mobile, voire des SMS ou des statuts Facebook. L’internaute peut alors les consulter à loisir. « Ce site lutte contre l’éparpillement des données, explique Fabien Voyer. Entre Facebook, les smartphones, Picasa… les internautes ont aujourd’hui des souvenirs disséminés un peu partout. » Certes des concurrents existent, comme Jolicloud ou Memolane, mais Memory Life se veut plus comme « une boîte à chaussures dans laquelle l’utilisateur pourra puiser des souvenirs et les revivre avec plaisir », ajoute le porte-parole.
Le site – qui fonctionne en « freemium », une offre gratuite limitée à 365 souvenirs enregistrés par an, puis des offres payantes pour un stockage plus conséquent –, se veut extrêmement transparent tant sur les infrastructures que sur la propriété des données. L’utilisateur reste le seul propriétaire de ses souvenirs. Les gens on besoin de réassurance indique Fabien Voyer. Et sur un site qui conserve déjà plus de cinq millions de données, cette notion n’est pas un vain mot. « D’ailleurs, dans cette optique, le 12 décembre prochain, nous offrirons aux internautes la possibilité de recevoir un DVD de sauvegarde contenant tout ou partie de leurs données », conclut Fabien Voyer.
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