Ce chiffre, extrait d’une étude effectuée en 1995 par le Standish Group, est cité par le Centre d’études pour la maîtrise des systèmes et du logiciel du Conservatoire national des arts et métiers pour présenter son prochain séminaire, ” Estimation des projets logiciels : science ou magie ? “. L’étude montre également que, pour un projet sur deux, sur l’ensemble de l’échantillon – 365 entreprises totalisant 8 380 applications -, les coûts et les délais avaient plus que doublé, alors que le nombre de fonctions réalisées étaient plus faible que prévu. Enfin, un tiers des projets étaient abandonnés avant même leur développement. Depuis, la situation ne s’est guère améliorée. Au contraire, la problématique de la gestion des projets s’est, semble-t-il, aggravée. Ainsi, KPMG organise actuellement des rencontres autour de ce thème sur la base de son logiciel ScanIT d’évaluation des risques. A cette occasion, l’ancien DSI d’un établissement financier français a attribué à “la non-résolution par la direction générale des conflits entre maîtrise d’?”uvre et maîtrise d’ouvrage”une perte de plusieurs dizaines de millions de francs par an pendant plusieurs années. Cette inscription à l’agenda de la gestion des projets informatiques est révélatrice, en particulier, du malaise actuel des directions des systèmes dinformation face aux projets e-business de leur entreprise.
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