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8 – Sélection automatique des modes de prises de vue

L’idée était excellente : intégrer les fameux modes scène pour simplifier au maximum l’utilisation d’un appareil photo numérique (APN). Au départ, ceux-ci étaient très limités et représentés par…

L’idée était excellente : intégrer les fameux modes scène pour simplifier au maximum l’utilisation d’un appareil photo numérique (APN). Au départ, ceux-ci étaient très limités et représentés par un pictogramme : paysage, portrait, photo de nuit, action… Il suffit de sélectionner le mode en fonction de la situation pour que l’appareil règle automatiquement les paramètres de prise de vue. Ainsi, en mode portrait, l’appareil ouvre le diaphragme au maximum pour réduire la profondeur de champ et détacher le sujet de l’arrière-plan. Au contraire, en mode paysage, l’ouverture est réduite pour assurer une netteté du premier plan jusqu’à l’infini. En mode action, c’est la vitesse d’obturation qui est privilégiée, l’appareil augmentant l’ouverture et la sensibilité.

Mais, avec les années, ces modes se sont multipliés jusqu’à devenir redondants, voire souvent grotesques (bébé, nourriture, fête ou animal domestique). Il était temps d’en finir… Et c’est ce qu’ont fait les principaux fabricants en déléguant cette tâche au processeur d’image, toujours plus puissant et rapide. Les nouveaux compacts, les bridges et certains reflex intègrent désormais un sélecteur automatique de mode de prise de vue, qui analyse l’image en temps réel.

En pratique

1- La photo de paysage
Le processeur d’image calcule la distance des divers éléments de la scène grâce aux collimateurs autofocus. La mise au point tient compte de l’objet détecté au premier plan. Dans ce cas, comme aucun visage n’est repéré, le processeur privilégie le mode paysage. Il sélectionne une petite ouverture de diaphragme afin d’augmenter au maximum la profondeur de champ et assurer une netteté parfaite du premier au dernier plan.

 

2 – Le portrait
Dès que le déclencheur est pressé à mi-course, le processeur détecte un visage dans la scène. Il analyse le reste de l’image et, comme il ne trouve aucun autre élément important, il sélectionne le mode portrait. Cela entraîne une ouverture maximale du diaphragme dans le but de réduire la profondeur de champ et d’isoler le visage de l’arrière-plan.

 

3 – La photo d’action
Le processeur d’image a détecté un élément mobile dans la scène. Il active le mode action instantanément. La vitesse d’obturation est augmentée afin de geler l’action. Dans ce cas, le résultat est correct. Si la lumière avait été plus faible, le processeur aurait augmenté la sensibilité (Iso intelligent), afin de garantir une exposition correcte de la scène tout en conservant une vitesse suffisante.

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Philippe Fontaine