En 2010 déjà, une étude de Symantec montrait que la sécurité des enfants sur Internet n’était pas optimale. A l’occasion du lancement d’une nouvelle solution de contrôle parental développé par McAfee en partenariat avec Sony Europe, le groupe d’antivirus a publié les résultats d’une enquête européenne d’Atomik Research sur l’activité en ligne des adolescents et la perception qu’en ont leurs parents. Leur objectif, mettre en avant l’importance du dialogue avec les adolescents et du contrôle parental. En voici les résultats.
En France, 62,5 % des plus de 13 ans avouent effacer l’historique de navigation à chaque fois que leurs parents rentrent dans la pièce où ils se trouvent. De plus, ils admettent avoir vu du contenu pornographique une centaine de fois par an alors qu’un petit pourcentage de parents imagine qu’ils l’ont fait (19,8 %). En revanche, ils sont assez peu portés sur la moquerie ou la médisance sur les réseaux sociaux. Seuls 7,9 % des jeunes admettent avoir déjà « dégommé » quelqu’un en ligne. Il semble que la France soit l’un des trois pays au monde où les enfants sont le moins victimes de cyberintimidation. Dans les autres pays européens la situation est moins brillante.
C’est en Grande-Bretagne que l’écart entre ce que vivent les jeunes sur Internet et ce qu’imaginent leurs parents est le plus grand. Ainsi, 30 % des adolescents ont déjà vu accidentellement des contenus pornographiques alors que 76 % des parents pensent qu’ils n’en ont jamais vu. L’écart est impressionnant. Par ailleurs, les jeunes Britanniques sont les plus choqués par les comportements cruels sur le Web : 45 % d’entre eux ont pensé à se suicider après avoir été en but à des moqueries sur les réseaux sociaux. Un tiers des parents avouent également n’avoir jamais discuté d’Internet avec leurs adolescents, n’avoir installé ni mot de passe ni solution de contrôle parental pour contrôler l’activité en ligne de leur progéniture.
Premier de la classe, les Pays-Bas
Mais c’est en Italie que les enfants sont le plus exposés. Ainsi 93 % des jeunes ont constaté des comportements cruels à l’encontre d’un camarade de classe ou d’un ami sur les réseaux sociaux, pourtant, 82 % d’entre eux pensent que ces sites ne sont pas dangereux pour eux. Leurs parents à l’inverse pensent que ce n’est pas un environnement sécurisé pour leurs enfants. Par ailleurs, 42 % des adolescents interrogés ont vu du contenu pornographique jusqu’à plusieurs fois par jour. Alors que l’inquiétude des adultes se porte plus sur la possibilité qu’ont leurs enfants de tricher grâce à la Toile (75 %) !
Finalement, c’est aux Pays-Bas que parents et adolescents sont le plus au courant des risques d’Internet. Ainsi 79 % des jeunes considèrent que la Toile est « dangereuse » et 25 % des parents ont mis en place une solution de contrôle parental. En revanche, il reste une part de naïveté chez les parents : 55 % d’entre eux pensent que leurs enfants n’ont jamais vu volontairement de contenu pornographique alors qu’un tiers des jeunes l’ont fait… et plusieurs fois par mois.
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