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7 mois après sa greffe, le premier patient Neuralink veut retourner à l’école

Nolan Arbaugh a fait le point sur ses derniers mois avec la première greffe humaine de l’histoire de Neuralink. Grâce à sa puce cérébrale, l’homme explique s’être remis à lire et à écrire, apprendre des langues et les mathématiques.

Au début du mois de janvier 2024, la société d’implants cérébraux Neuralink réalisait sa première greffe humaine. Nolan Arbaugh, devenu tétraplégique il y a huit ans suite à un accident de plongée, écrivait dans un post sur X ses premiers mois après son opération. Nous apprenions ainsi qu’après avoir connu quelques difficultés dans les premiers temps, l’homme de 29 ans continuait de travailler quotidiennement avec les équipes de Neuralink pour « calibrer la puce » et l’améliorer pour les futurs patients.

« Je suis en session avec l’équipe formidable de Neuralink du lundi au vendredi pendant environ quatre heures par jour. Je travaille sur l’utilisation de différentes parties du corps et de différents mouvements pour les clics gauche, droit et central. Je travaille également beaucoup sur l’écriture manuscrite. Par exemple, j’imagine que je tiens un crayon et que j’écris des caractères pour générer des frappes de touches », écrivait-il.

Pour améliorer l’implant pour les futurs patients greffés, Nolan Arbaugh expliquait qu’il travaillait notamment sur l’interface utilisateur, l’expérience, mais aussi les performances globales. Rappelons que d’une taille d’une pièce de monnaie, l’implant Neuralink fonctionne par des signaux électriques, pour transmettre des signaux neuronaux au cerveau. L’occasion de se remettre à apprendre, et notamment des langues, ou des ressources perdues à la suite de l’accident.

« Actuellement, j’apprends le français et le japonais environ trois heures par jour en utilisant différentes ressources. J’ai également décidé de réapprendre les mathématiques à partir de zéro en prévision de mon retour à l’école un jour, je l’espère. Je passe au moins une heure par jour à lire et j’ai recommencé à écrire », ajoutait-il, alors qu’il annonçait que son but final serait de pouvoir réintégrer une université, que ce soit pour reprendre ses études ou pour se lancer dans les neurosciences.

Du côté de son corps, Nolan Arbaugh évoquait l’amélioration de ses capacités physiques en annonçant un autre défi extrême : être en mesure un jour de construire une maison pour ses parents.

Neuralink travaille sur un autre implant

En parallèle à ses travaux sur cette première puce, Neuralink s’est lancé dans la conception d’un autre implant, s’attaquant cette fois-ci à la vue, approuvé par la FDA, le régulateur américain chargé de la surveillance des denrées alimentaires, des médicaments et des dispositifs médicaux, au titre de dispositif médical « révolutionnaire ». Un attribut qui n’a rien de promotionnel, mais qui permettra de lui accorder un examen prioritaire, en vue de ses avantages particulièrement importants, s’ils s’avèrent réels.

Neuralink cherche effectivement à faire de ce nouvel implant baptisé Blindsight, un implant permettant « même à ceux qui ont perdu leurs deux yeux et leur nerf optique de voir ». Dans un post publié sur X au mois de septembre dernier, Elon Musk, le fondateur de Neuralink, annonçait que les personnes nées aveugles pourraient aussi utiliser Blindsight pour voir pour la première fois, à la seule condition que « leur cortex visuel soit intact ».

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