Publiée par Ernst & Young Entrepreneurs Conseil, une enquête menée auprès de cent cinquante dirigeants de PME hexagonales met en relief trois grands dysfonctionnements, issus du décalage existant entre l’utilisation que les dirigeants font de leurs outils d’aide à la décision et ce qu’ils attendent d’un système de pilotage d’entreprise. Le premier est lié à l’organisation même des petites entreprises françaises : leurs patrons utilisent peu ce type d’indicateur pour prendre des décisions d’ordre stratégique. Environ 37 % d’entre eux perçoivent le concept de pilotage comme un système de management global. Mais, dans leur entreprise, ce sont les directions fonctionnelles ?” et en particulier les directeurs administratifs et financiers ?” qui s’en servent. Détournés de leurs fonctions initiales, les outils de pilotage d’entreprise se limitent donc surtout à la sphère des décisions directement opérationnelles. Ils ne servent ni à la stratégie proprement dite ni à la prospection. Deuxième paradoxe : les directions fonctionnelles utilisent des indicateurs diversifiés, recouvrant les domaines de la finance, du commercial, des ressources humaines et de la production. Mais les dirigeants sont, quant à eux, très peu nombreux (6 %) à s’intéresser aux indicateurs organisationnels comme le BSC (balanced scorecard), qui prend en compte l’ensemble des axes de performance dune entreprise, innovation et processus compris. Dernier paradoxe, enfin : les directeurs généraux contactés par les analystes (85 %) ont, dans une grande majorité, orienté les enquêteurs vers leurs responsables financiers…
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