” Le Nouvel Economiste “, du 15 au 28 septembre 2000, par Jean-Jérôme Bertolus Brick & mortar, bye-bye. Bienvenue aux “click & mortar”. En Europe, les grands de l’industrie et des services ont tous un pied dans la nouvelle économie. Le bras de fer entre économie traditionnelle et nouvelle économie n’aura duré que quelques mois. Après l’affrontement, voici venu le temps des fiançailles, en attendant celui de la fusion. Quel que soit le secteur, la quasi-totalité des groupes européens a désormais une e-activité. Enfin !
Pour certains, l’apprentissage est encore très frais. Mais, qu’il s’agisse de véhiculer des informations internes, de faire du commerce en ligne, ou d’éliminer toute forme de papier dans les relations avec les fournisseurs, plus aucun patron n’avoue son ignorance, ou, pis, son indifférence. Internet est désormais présent dans toutes les entreprises.
De la banque à l’assurance, en passant par l’automobile, la communication, la distribution, les télécommunications ou l’agroalimentaire […], la quête du Graal internet a bien commencé. Mais elle se fait en ordre dispersé et, parfois, au petit bonheur la chance. Quelques-uns se détachent nettement, comme le Crédit Suisse, la Société Générale, Casino, PPR Renault, ou British Airways […].
100 % des groupes [interrogés] disposent aujourd’hui d’un intranet, sorte de service minimal pour valoriser l’information à l’intérieur de l’entreprise. […] Ceux qui ont installé un extranet, cette espèce de passerelle sécurisée vers leurs principaux fournisseurs et clients, ne sont plus que 50 %. Une tendance qui démontre que, au-delà des investissements minimaux dans les technologies de l’information, on est très loin des entreprises en réseau auxquelles rêvent certains consultants. De même, seuls trente-neuf groupes sur soixante-deux ont mis en place une politique d’achat électronique, ou e-procurement, vis-à-vis de leurs fournisseurs. […] Encore plus balbutiante, la connaissance des clients, qu’ils soient consommateurs ou distributeurs, intéresse à peine une entreprise sur deux. […]
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