Richard Grenell, l’ambassadeur des États-Unis en Allemagne, l’a annoncé il y a quelques jours par le biais d’un tweet : Donald Trump lui a demandé d’informer les pays alliés que toute utilisation d’une antenne venant d’un « équipementier non fiable » pourra provoquer une exclusion du programme de partage des renseignements. Le président américain fait une nouvelle fois du chantage aux pays européens pour empêcher Huawei de bâtir un réseau 5G en dehors de la Chine.
. @realDonaldTrump just called me from AF1 and instructed me to make clear that any nation who chooses to use an untrustworthy 5G vendor will jeopardize our ability to share Intelligence and information at the highest level.
— Richard Grenell (@RichardGrenell) February 16, 2020
Richard Grenell, un allié de Donald Trump
Si Donald Trump a décidé d’utiliser Richard Grenell comme porte-parole, c’est parce que une grande conférence sur la sécurité était organisée à Munich ce week-end, en présence de nombreux chefs d’état comme Emmanuel Macron.
Nommé en 2018, l’ambassadeur américain en Allemagne est un personnage controversé, accro à Twitter comme Donald Trump et grand soutien du président américain. Depuis plusieurs heures, il répond d’ailleurs aux personnes qui s’offusquent de la décision de Donald Trump.
Ce n’est pas la première fois que le président américain tente de faire pression sur ses alliés européens. Le locataire de la Maison Blanche avait notamment tenté de faire plier le Royaume-Uni en leur annonçant que l’utilisation d’antennes 5G Huawai pourrait compromettre un accord commercial entre les deux pays. C’est en revanche la première fois que Donald Trump dévoile une sanction réelle, comme la cessation du partage de renseignements.
Pour rappel, Huawei est suspecté par le gouvernement américain de collaborer avec le gouvernement chinois. Washington craint que les données qui transiteront vers les futures antennes 5G Huawei seront transmises à Pékin.
Il y a quelques semaines, l’Union Européenne avait autorisé ses opérateurs à utiliser des antennes 5G Huawei. La France soutient d’ailleurs l’équipementier chinois et fait savoir que, si Huawei sera plus surveillé que les autres, il n’y a aucun problème à ce que les opérateurs se fournissent chez lui. On imagine que les nouvelles pressions américaines pourraient relancer le débat.
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