T-Mobile, héraut de la 5G ? Neville Ray, le directeur de la technologie du troisième opérateur aux Etats-Unis vient en tous cas d’annoncer des résultats très concluants dans ce domaine.
Avec ses partenaires les fabricants Ericsson, Nokia et Samsung, sa société aurait réussi à atteindre un débit mobile descendant de 12 Gbit/s avec une latence de 2 millisecondes, parvenant même à lancer simultanément quatre flux vidéo 4K en streaming. Pour comparaison, une connexion fibre fixe atteint au maximum (et en théorie) 1 Gbit/s actuellement en France.
12 Gbt/s, c’est aussi trois fois plus que les performances obtenues également en 5G par Verizon, un autre opérateur américain, au mois de février dernier. Mais c’est un peu moins bien que leur concurrent AT&T qui revendique du 14 Gbt/s. Et très en-dessous du record des chercheurs britanniques du Centre d’innovation consacré à la 5G à l’Université du Surrey en Grande-Bretagne. Ces derniers avaient annoncé une vitesse incroyable de téléchargement à un térabit par seconde.
La 5G ne sera une réalité qu’en 2020
Rappelons qu’il s’agit chaque fois de tests réalisés dans des laboratoires avec des émetteurs et des récepteurs expérimentaux distants de seulement quelques mètres. On est donc encore très loin des conditions réelles d’utilisation.
En outre, les bandes de fréquence qui seront allouées aux opérateurs pour la 5G n’ont pas encore été déterminées. On sait juste qu’elles seront comprises entre 24,25 et 86 GHz. A partir de là, les opérateurs autorisés à expérimenter la 5G dans leur pays comme Orange en France, ont commencé à occuper le terrain. Ils jouent sur plusieurs techniques pour booster les débits comme l’agrégation de plusieurs fréquences ou encore le « massive MIMO » qui consiste à utiliser plusieurs antennes au niveau du récepteur et de l’émetteur – comme le font les routeurs Wi-Fi depuis des années maintenant. T-Mobile a ainsi indiqué qu’il avait utilisé 8X8 MIMO.
Pendant ce temps, en France, la vitesse de la 4G s’améliore. Les derniers relevés pratiqués par l’Arcep et publiés au mois de juillet montraient que le débit descendant moyen en 4G s’élevait à 6 Mbit/s en zone rurale et 30 Mbit/s en zone dense. Ce qui n’empêche pas les opérateurs de continuer à pousser la 4G + en agrégeant plusieurs bandes de fréquence. C’est ainsi que SFR a atteint le débit record de 300 Mbit/s au mois de mai dernier. Mais seulement à Brest et uniquement à condition de posséder un smartphone compatible de catégorie 9. On attend donc avec impatience le début de la commercialisation de la 5G en 2020.
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