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5G : Qualcomm confirme les premiers smartphones pour 2019

Le fabricant de processeurs s’allie à plusieurs constructeurs chinois de terminaux afin de présenter des modèles commerciaux dès l’année prochaine.

La 5G se concrétise. Qualcomm avait évoqué avec prudence ces derniers mois la possibilité que les premiers smartphones compatibles 5G NR (New Radio) sortent plus tôt que prévu. Désormais, il l’annonce clairement : les appareils destinés à être commercialisés seront présentés dès l’année prochaine. Pour y parvenir, il lance l’initiative 5G Pioneer en coopération avec les constructeurs chinois Lenovo, OPPO, vivo, Xiaomi, ZTE et Wingtech. Ces derniers, comme OPPO, assurent commercialiser ces modèles également en 2019.

Deux modems pour commencer

Le fabriquant de processeurs va fournir une plateforme de test et mettre à disposition ses puces modems. Les appareils, forcément haut de gamme, comporteront dans un premier temps encore deux modems : le X50 pour la 5G et un autre modem X20 pour la 2G, 3G et 4G. Il n’existe pour le moment qu’un terminal de référence de 9 mm d’épaisseur et présenté au mois d’octobre dernier par Qualcomm. Miniaturisation et intégration sont donc au programme. Ces appareils permettront d’atteindre un débit d’au moins 1 Gbit/s mais on peut espérer à terme, dans certaines configurations, disposer de 10 Gbit/s en débit crête.

On attend maintenant la réaction des constructeurs Samsung et Apple pour savoir s’ils envisagent eux-aussi de lancer des appareils 5G à cette échéance. Les opérateurs américains boycottant les smartphones chinois, leurs abonnés n’auront pas trop le choix s’ils veulent y accéder. Rappelons, par ailleurs, que les Etats-Unis vont être les premiers à déployer un réseau pré-5G mais il sera réservé à un usage  fixe.

Prudence en France

En Europe, ce sont les réseaux qui risquent de ne pas être prêts. Certes, la standardisation ne sera pas achevée avant 2019, ce qui laissera très peu de temps aux opérateurs pour déployer leurs infrastructures. Pourtant, Orange a déjà annoncé qu’il serait en mesure de couvrir quelques villes rapidement. A condition que l’Arcep l’y autorise. Or, l’autorité ne semble pas pressée d’attribuer les fréquences. Pas avant 2020, a déjà annoncé son président Sébastien Soriano qui veut d’abord tester les nouveaux usages et les modèles économiques dans des villes pilotes.

En Asie, en revanche, constructeurs comme opérateurs ou abonnés semblent tous pressés de profiter de la 5G. On comprend ainsi mieux l’intérêt pour Qualcomm de se positionner d’abord en Chine.

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Amélie Charnay