Un an après le lancement de la 5G dans notre pays, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) dresse un bilan satisfaisant de notre exposition aux ondes électromagnétiques. Pour le moment, il n’y aurait pas vraiment d’augmentation des émissions radio-électriques. Plusieurs facteurs expliquent cette situation.
La 5G a été activée en partie dans des fréquences qui étaient déjà utilisées pour la 4G comme le 700 MHz ou le 2,1 GHz. « Concernant l’activation de la 5G dans ces bandes basses, il n’y a aucun impact du passage à la 5G car c’est tout simplement une antenne 4G qui se met à parler la langue 5G mais dans les mêmes conditions qu’avant », a constaté le directeur général de l’ANFR Gilles Brégant lors d’une conférence organisée par Les Echos ce jour.
Un accroissement de 20% à prévoir
Quant à la nouvelle bande qui apporte le plus de capacité, le 3,5 GHz, la situation est plus complexe. « Ce qui est nouveau, c’est que l’antenne 5G n’expose que si le téléphone le demande », a rappelé Gilles Brégant. « Comme les téléphones 5G ne sont pas encore majoritaires, les mesures que l’on a faites montre un accroissement de 0,1 V/M (volt par mètre) ce qui est très faible. »
Pour avoir une idée de ce que cela pourrait donner avec davantage d’abonnés 5G, l’ANFR a réalisé des mesures complémentaires pour pousser l’exposition en activant des téléphones à proximité. « On pense qu’on arrivera à un accroissement de 20% environ, sachant que cela s’accompagne tout de même de 50% de capacité en plus. Cela reste très raisonnable, sachant que le niveau limite d’exposition pour la bande 3,5 GHz est plus élevé que pour la 4G ».
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Gilles Brégant a aussi relevé que sur les 30 000 sites équipés en 5G en France, la quasi-totalité existait déjà en 4G. Il y aurait donc très peu de nouvelles antennes.
Concernant enfin le DAS des smartphones, le discours est également rassurant. « Aujourd’hui, le DAS des téléphones 5G est essentiellement lié à leur antenne 4G puisque la 5G fonctionne encore avec la 4G aujourd’hui ». Il n’y a donc pas de changement majeur.
Gilles Brégant a rappelé enfin que plusieurs grandes villes comme Paris, Nantes ou Marseille étaient équipées de sondes pour mesurer l’exposition ambiante des antennes en temps réel. 10 000 tests sont toujours prévus pour suivre l’évolution de la 5G. Reste à savoir ce qui adviendra de notre exposition lorsque la 5G standalone (autonome) sera lancée et quand la bande millimétrique du 26 GHz sera activée. L’Anses avait préféré ne pas se prononcer sur les effets sur la santé de cette fréquence, faute de données.
Source : Les Echos
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